Logo Torah-Box

Coutumes différentes dans une même communauté ?

Rédigé le Mercredi 28 Février 2018
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

En France, ne serait-ce pas un problème de fixer les horaires des jeûnes selon Rav Ovadia Yossef, dans le sens où, par exemple, à Kippour ou lors d’autres jeûnes, certains consomment des aliments alors que d'autres à la maison se sont arrêtés.

N’y aurait-il pas un problème de "Lo Titgodédou" ? Ou bien, c'est seulement à la synagogue que cela s'applique ?

Merci votre réponse.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40334 réponses

Bonjour,

1. Dans une même ville, il est possible à plusieurs personnes d’adopter une attitude différente, basée sur différentes opinions.

2. Ce sont des choses très fréquentes, rencontrées tous les jours [parfois, dans une même synagogue], dans plusieurs domaines des Minhagim et même de la Halakha. Exemple : Durant ‘Hol Hamo'èd : certains portent les Téfilines et d’autres, non. Voir Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 5, question 24, passage 6, Pisské Techouvot, chapitre 131, passage 8 et Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 131, passage 1, note 3. Certains portent un Talith Gadol avec des rainures noires, d’autres, avec des rainures blanches.

Le Kaf Ha’haïm donne des détails très précieux à ce sujet. Voir Kaf Ha’haïm, chapitre 468, passages 65 à 69.

3. D’autre part, de nos jours, dans une même communauté, il y a plusieurs tendances et cela n’est pas considéré "Lo Titgodédou", car chacun tire ses Minhaguim d’origines différentes et de ses propres Rabbanim.

Voir Iguerot Moché, Even Haézer, volume 1, question 59, Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 4, question 34, Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 5, question 24, passage 6, Michna Broura, chapitre 31, passage 8.

4. Rav Its’hak Yossef, écrit qu’il n’y a pas de "Lo Titgodédou" entre Ashkénazim et Séfaradim dans une même ville ou dans une même synagogue.

Voir Eïn Its’hak, volume 3, pages 674-676.

Il en est de même pour ceux qui ne suivent pas le même Rav-Possek ou ceux qui désirent être Ma’hmir.

Voir Eïn Its’hak, volume 3, page 684.

5. Il va sans dire qu’il faut tout faire pour éviter, dans une même synagogue, des différences qui risquent de créer une atmosphère malsaine et des différences risquant de permettre une chose que tous considèrent comme un interdit.

Voir les opinions du Rambam, du Rachba et de Rachi, rapportées dans Elé Hamitsvot, volume 3, page 198, note 18, Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 5, question 24, passage 6, Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 4, question 34, Michna Broura, chapitre 31, passage 8, Michepeté Ouziel, volume 4, Inyanim Klaliyim, chapitre 1.

6. Il y a de très nombreux autres détails à ce sujet. Voir, entre autres, Encyclopédia Talmudit, volume 35, pages 187-264, "Lo Titgodédou", Elé Hamitsvot, volume 3, Lo Taassé 45.

7. Lorsque Machia’h viendra, il n’y aura qu’une seule manière de faire.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Bar-Mitsva

Bar-Mitsva

Lois et coutumes de cette étape essentielle de la vie du jeune garçon, qui inaugure officiellement son entrée dans le service divin.

acheter ce livre

Avez-vous aimé ?
Soyez le premier à commenter cette réponse Rav Gabriel DAYAN
Contactez-nous sur WhatsApp