Bonjour Rav,
Certains ont pour coutume de couper les cheveux de leur petit garçon pour la première fois à l'âge de trois ans, pourquoi ?
J'ai moi-même un petit garçon de six mois, et dans ma famille, l'on pratique cette coutume sans même en savoir la signification.
Merci beaucoup.
Chalom Mme,
Cette coutume de couper les cheveux à nos garçons pour la première fois à l'âge de trois ans qu'on appelle 'Halaké ou Upsherin a pour source des écrits kabbalistiques et 'hassidiques, et non talmudique.
Il est écrit dans le livre Cha'ar Hakavanot du Rav 'Haim Vital que son maître, le Arizal, le plus grand kabbaliste des 500 dernières années, avait attendu l'âge de trois ans pour couper les premières mèches de cheveux de son fils sur le Tombeau de Rabbi Chimon bar Yo'hai à Méron. Depuis, des milliers de personnes font ainsi !
Trois ans, c'est l'âge où l'éducation commence, le père communique, l'enfant répond avec une certaine réflexion, une éducation peut s'installer. Aussi, l'enfant termine en général à cette période le port de couches, biberons... et va porter donc Kippa et Tsitsit.
Au moment de la coupe de cheveux, nous accomplissons pour lui la Mitsva des Péot, c'est-à-dire de conserver des cheveux dans la région de la tempe d'une longueur minimale de 5 millimètres. Le Rambam explique ce commandement en disant qu'il différencie notre aspect des autres peuples et affirme ainsi notre identité, ce signe distinctif devant nous préserver des mauvaises influences.
La Torah nous enseigne (Vayikra 19-23) que si l'on plante un arbre, les fruits poussant pendant les 3 premières années sont appelés 'Orla, interdits à la consommation. De la même façon, on a l'habitude de ne pas toucher les cheveux d'un enfant les 3 premières années, l'homme étant comparé à un arbre dans la Torah.
Il est à préciser qu'il n'y a aucune obligation d'attendre l'âge de trois ans pour effectuer cela, s'il est nécessaire de lui couper les cheveux avant, alors faites-le.
P.S : Pour les filles, cette coutume n'existe pas.
P.S2 : Il n'y a aucune bénédiction à réciter.