Bonjour Rav,
J'ai récemment entendu qu'il faut faire une distinction entre la conversion d'un Goy de père et de mère et d'un Goy qui a un père juif. Apparemment, la Halakha permettrait d'être plus laxiste pour un candidat à la conversion dont le père est juif.
Qu'en est-il réellement ? Y a-t-il une différence selon les Séfarades et les Ashkénazes ?
Compte tenu de l'actualité brûlante relative à la loi sur les conversions, il est important que les sources et bases du débat soit clarifiées et facilement accessibles.
Bonjour,
La Halakha ne permet absolument pas d'être "laxiste" pour un candidat à la conversion dont le père est juif. Ce que vous avez entendu n'est pas exact. Le tribunal rabbinique ne doit nier aucune exigence mentionnée dans la Halakha, et ce, dans le but d'assurer une conversion en bonne et due forme.
Voici ce qu'il faut savoir à ce sujet :
D'après certains décisionnaires, et plus particulièrement Rabbi Chmouel Glazner [l'auteur du Kountrass 'Hakor Davar], lorsque le papa de l'enfant est juif, il faut s'efforcer de convertir l'enfant afin de réparer, partiellement, la situation pour que le papa reste attaché à son enfant qui suivra le chemin de la Torah.
Si l'on n'agit pas de la sorte, le papa risque de s'éloigner davantage de l'accomplissement des Mitsvot. Une telle procédure ne se retrouve pas lorsque le papa et la maman de l'enfant sont non-juifs.
Rabbi Chmouel Glazner mentionne d'autres arguments pour appuyer son opinion mais ils sont discutés par certains de nos maîtres. Voir Michnat Haguèr, chapitre 1, Halakha 38 et pages 707-709.
Tout n'a pas été dit à ce sujet. Voir Michpat Guérim, chapitre 3, Halakha 1-5.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.