Bonjour,
Je suis toujours très perplexe quand je vois des photos de Rabbanim sur les murs de lieux de prières ou certains disciples d’éminents Rabbanim conserver comme des amulettes des lettres, des mots rédigés pas des sages, ou même des miettes de pain laissées par un "maître" et conservées précieusement dans une boîte.
Ces pratiques sont-elles interdites ? Tolérables ? Licites ?
Merci de vos éclairages.
Bonjour,
Toutes ces pratiques sont absolument permises.
Elles prouvent un attachement profond et respectueux ainsi qu'une haute considération pour nos grands maîtres.
Si un gobelet en papier utilisé par Elvis Presley a été vendu aux enchères pour la somme de 3.300 dollars et si le 16 août 1977, 44 ans après sa mort, une mèche de ses cheveux a été vendue aux enchères pour 60.000 €, pourquoi n'en serait-il pas "ainsi" pour nos grands Rabbanim et nos grands maîtres en Torah ?
Une veste en cuir noire a été portée par Mickael Jackson [vous connaissez ? C'est le grand chanteur américain]. Elle fut vendue aux enchères pour 300.000 dollars !
Il n'y a aucune comparaison possible entre ces deux catégories de personnes, mais soyons d'accord pour une chose : plus on apprécie une personne, plus on s'y attachera sentimentalement par tous les moyens possibles.
Il n'y a rien d'illégitime.
En 2014, une des séries du Talmud de Rav Ovadia Yossef dans lequel il étudia lorsqu'il était Rav en Egypte, a été mise en vente aux enchères pour la somme de 50.000 dollars.
La chaise sur laquelle il était assis durant ses fameux cours du samedi soir dans la synagogue des Yazdim [Jérusalem] a été mise en vente aux enchères pour 30.000 dollars. La somme récoltée a permis de remettre à neuf la synagogue.
Durant ces dernières décennies, Rav Haïm Kaniewski a répondu à des milliers de questions lui ayant été envoyées par courrier postale. Assez souvent les réponses se résument à un ou deux mots ! Un collectionneur rachète ces courriers pour des sommes que vous n'oserez pas imaginer.
Il en est de même pour les restes de pain [par exemple] utilisés durant le repas de nos grands maîtres :
Nos Sages disent qu'il ne faut pas consommer un pain duquel a mordu un rat car ce n'est pas bon pour la mémoire. Talmud Horayot 13b. Cela influe sur tout le pain même s'il mesure plusieurs dizaines de centimètres.
Nos grands maîtres en Torah consomment leur repas avec une suprême sainteté investissant chaque particule des aliments consommés. Donc, il faut bien comprendre l'agissement des élèves à la vue "pénétrante" et "saisissante", s'appropriant les moindres particules laissées sur leur table.
Vous êtes sensé, brillant et intelligent. Donc, il n’est pas nécessaire de développer davantage.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
