Bonsoir Rav et merci de répondre de façon si complète et précise à toutes nos questions.
Dans une réponse à une des questions, une femme redoute les conséquences des larmes versées suite à une dispute avec son époux.
Pourriez-vous m'éclairer à propos des conséquences des pleurs dans un Chalom Bayit ?
Merci Rav.
Bonjour,
1. Apparemment, vous faites allusion à la réponse ci-dessous :
https://www.torah-box.com/question/comment-ne-pas-pleurer-apres-des-disputes_14658.html
2. Nos Sages, les 'Hakhamim, mettent en garde les maris et leur déconseillent d'être à l'origine des larmes versées par leur femme.
3. Ils affirment que les femmes ont les "larmes faciles" - Leur sensibilité les rend toujours prêtes à verser des larmes.
Voir Talmud Baba Métsia 59a, Choul'han 'Aroukh - 'Hochen Michpat, chapitre 228, Halakha 3.
4. Hachem est très "sensible" au tort causé aux êtres "faibles" et "fragiles". Il ne fait pas preuve de patience lorsqu'ils versent des larmes et Sa colère tombe "rapidement" sur celui qui leur cause du tort, et surtout si cela est injustifié.
Voir Téhilim 51, verset 19, Talmud Baba Métsia 59a, Sma' [Séfer Méirat 'Énayim - Rav Yéoshoua Volak / 1555-1614], passage 5 sur Choul'han 'Aroukh - 'Hochen Michpat, chapitre 228, Halakha 3, Rachi sur Chémot, chapitre 22, verset 21.
5. Tout ceci est valable même s'il ne s'agit pas de son épouse mais d'une femme envers qui on aurait un comportement inadmissible [ou d'une autre personne].
Voir Rachi sur Chémot, chapitre 22, verset 21 et Talmud Baba Métsia, édition Schottensteïn, 59a et notes 10 et 15.
6. Nos Sages racontent l'histoire d'un mari ayant oublié de revenir chez lui après une longue période d'étude. Sa femme versa des larmes et le châtiment ne tarda pas à venir. Le sol où il se trouvait s'écroula et il rendit son âme.
Voir Talmud Ketoubot 62b.
Rav 'Haïm Chmoulevits se demande : mais la souffrance de cette pauvre femme sera vraiment insupportable lorsqu'elle apprendra la nouvelle. Où est la justice Divine dans cette manière de faire ?
Il prouve de cette histoire que les châtiments [suite aux manquements envers son prochain] ne sont pas, toujours, une contre-partie de la faute ayant pour but de "réprimander" le fauteur ou de l’appeler à se repentir. Il s'agit de "lois de la nature" s'appliquant dans le monde, comme un feu violent et dévastateur qui détruit tout, sans faire de différence entre ce qui est cher et ce qui ne l'est pas.
Voir Si'hot Moussar 5731, 24 et 5732, 2.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.