Bonjour Rav,
Pouvez-vous me donner un conseil pratique pour réussir à accepter de bon cœur le jugement divin et le considérer comme juste ?
Merci.
Chalom,
Nos maîtres nous ont enseigné que l'homme ne peut scinder sa personne. Par exemple : « Celui qui renie les bontés de son prochain finira par renier celles d'Hachem ».
On ne peut, d'un côté, affirmer pouvoir être ingrat envers les hommes sans leur reconnaitre le moindre de leurs bienfaits, et d'un autre, réussir à être reconnaissant envers Hachem seulement. C'est impossible car dès lors que l'intériorité de l'homme est abimée, qu'il est ingrat vis-à-vis des bienfaits reçus de ses semblables, il en viendra certainement à renier les bontés divines.
Son comportement doit d'abord s'améliorer dans la société humaine pour ensuite se prolonger dans ses rapports avec son Créateur.
De même en ce qui nous concerne à savoir la Emouna. Il est écrit (Vayikra 19, 15) : « Ne prévariquez point dans l'exercice de la justice; ne montre ni ménagement au faible, ni faveur au puissant : juge ton semblable avec impartialité », ce qui consiste à toujours chercher un côté positif dans la conduite d'autrui (concernant quelqu'un qui se comporte bien habituellement).
Lorsqu'il s'habituera à toujours affirmer que son prochain avait une bonne intention, cet exercice l'amènera à accepter et justifier le décret divin qui est certainement lui aussi, animé d'une intention positive.
C'est un conseil précieux afin de voir le bien partout, ce qui est le secret de notre Emouna, nous y voyons un objectif ultime.
De plus, on pourra se dire : si je me suis habitué à juger les hommes - créatures matérielles - favorablement, à plus forte raison vis-à-vis du Créateur, je me dois de ne voir que du bon dans Sa conduite.
Kol Touv.