Shalom aux Rabbanim,
Comment savoir ce que Hachem attend de nous particulièrement, de façon générale (étudier à fond, aider les autres, enseigner, travailler et reverser son Ma'asser de la meilleure façon) ?
Il n'y a rien de pire que douter à ce niveau-là, et peu de rabbins en parlent, et savent en parler.
Merci de votre aide.
Chalom,
Il est certain que nous avons quitté l'ère de la prophétie depuis la destruction du 1er Temple. Cependant, comme le dit la Guémara dans Baba Batra (12a), l'esprit sain qui animait les prophètes a été transféré aux Sages d'Israël. C'est dans cette perspective qu'il faut situer l'enseignement du Ariza'l, selon lequel il est possible de savoir pourquoi nous sommes venus sur terre.
En effet, le Rav enseigne qu'un être qui veut savoir pourquoi il est venu au monde, doit prendre en considération deux pôles : la transgression spécifique qui l'attire le plus, et la Mitsva spécifique qu'il aime particulièrement accomplir.
La transgression, dit le Ariza'l, sera dans ce cas, la représentation de ce que doit réparer cet individu, tandis que la Mitsva sera, en quelque sorte, son point d'appui, son puit de mérites, sa source de régénération spirituelle. La réparation dont il s'agit n'est pas forcément la réparation de fautes liées à des vies antérieures. Elle peut tout simplement être un rôle assigné à cet individu spécifique, parce que la Sagesse divine a décidé qu'il serait doté des moyens nécessaires à cette mission spécifique.
Par ailleurs, la Guémara dans Brakhot 7b, dit que les souffrances subies par un Tsadik sont souvent dues à des fautes qu'il a commises dans les "éditions" précédentes (Guilgoulim). Le Gaon de Vilna explique qu'un "Tsadik ben racha'", "un juste fils d'impie", peut être un juste "enfanté" par son précédent Guilgoul, qui prend dans cette Guémara, le nom de "Av", père.
Les souffrances d'une personne qui s'applique dans les Mitsvot peuvent aussi s'expliquer de cette manière.
Par ailleurs, il existe une autre sorte de Guigoul, qui dépend du système "Mida Kénégued Mida" - "Mesure pour mesure".
En effet, afin de nous aider à réparer des fautes que nous aurions commises de notre vivant, il arrive qu'Hachem nous remette en situation de voir ces fautes chez des gens de notre entourage, ou chez d'autres individus. Afin de nous montrer l'absurdité de nos actions, Hachem nous les montre chez les autres dans toute l'étendue de leur absurdité, de leur bêtise et de leur grossièreté. Le sentiment d'absurde et de gâchis qui nous étrangle, devant "ces gens qui ne veulent pas entendre nos bons conseils" est en soi une réparation. Il nous incombe alors de les juger favorablement, de les aimer, de les accepter, et de tenter de leur faire connaître la vérité par toutes sortes de stratagèmes qui exclueront la colère, le jugement et le mépris à leur égard. On revit "un Guilgoul" de notre "vivant", ce qui est souvent terrible, car c'est un "Guilgoul conscient", alors que la raison du "Guilgoul classique" est souvent ignorée de ceux qui "reviennent".