Bonjour,
J'ai rencontré un garçon il y a quelques années de cela.
On a beaucoup parlé, il avait un peu abandonné la Torah, et j'essayais de le ramener.
Inconsciemment, je me suis attachée à lui, et après être parti à la Yéchiva, il est revenu sur le bon chemin.
Mais, connaissant son passé et sa manière de vivre un peu "voyou", je n'arrive pas à l'admirer.
Chaque année, on se revoit dans des moments totalement imprévus, je suis tellement heureuse de le revoir, mais je suis toujours bloquée sur ce côté "pas classe".
J'ai comme honte de le présenter, et j'ai peur qu'à long terme il ne comprenne pas mes besoins.
Mais, à côté de cela, je l'apprécie énormément et je pense très souvent à lui.
Je sais que l'on est totalement différent, mais, bizarrement, on s'entend bien.
Est-ce de la peur injustifiée ? Est-il possible de se travailler personnellement pour admirer une personne ?
Je vous remercie.
Chalom Ouvrakha,
Nos Sages nous enseignent qu'à l'endroit où un Ba'al Téchouva se tient, même un juste parfait ne peut pas se tenir.
La valeur réelle d'une personne ne se mesure pas vraiment d'après le niveau où elle se trouve, mais plutôt par les efforts qu'elle a du faire pour arriver à ce niveau, et, dans ce sens-là, le Ba'al Téchouva a une valeur et un mérite extraordinaires.
D'un autre côté, il est vrai qu'il y a un risque que le Ba'al Téchouva, dans les moments difficiles de la vie, reprenne ses mauvaises habitudes, et, dans ce sens-là, votre peur peut être légitime.
Vous n'êtes pas obligée de l'admirer, mais vous devez au moins beaucoup l'apprécier et ressentir une attirance envers lui.
Le fait que vous ayez honte de le présenter n'est pas un paramètre qu'il faut totalement ignorer, mais il ne doit pas être non plus trop décisif, car, au final, c'est l'intériorité de la personne qui compte et non son paraitre, même si ce dernier ne doit pas non plus être négligé.
Priez Hachem pour vous éclairer, et servez-vous de votre intuition féminine.
Kol Touv.
