Bonjour,
Si une dame est seule chez elle à Kippour, parce qu'elle ne se sent pas la force d'aller à la synagogue en jeûnant (ou n'est pas sûre d'avoir cette force), comment peut-elle savoir si elle est en droit ou pas de rompre le jeûne pour cause de faiblesse ?
Car avant de "s'autoriser" à manger le jour d'un jeûne (et à plus forte raison le jour de Kippour), j'imagine qu'il est indispensable de demander l'avis d'un Rav, qui tranchera au cas par cas.
Mais comment faire à Kippour, où on n'a ni la possibilité de téléphoner à un Rav, ni celle de lui écrire, si on ne peut pas envoyer quelqu'un à la synagogue pour lui poser la question oralement ?
Bonjour,
Il faudra poser la question à un Rav avant Yom Kippour en lui expliquant la situation médicale de la personne afin qu'il puisse déterminer si la personne est apte à jeûner ou si elle devra manger et de quelle manière. Il donnera aussi des conseils sur la manière de passer le jeûne le plus facilement possible et, éventuellement, il exigera qu'un membre de la famille reste avec la personne en question et ne se rende pas à la synagogue.
Dans le cas où cela n'a pas été fait, si la personne sent que continuer le jeûne peut l'affaiblir au point qu'il puisse y avoir un danger de mort, il faudra qu'elle mange. Dans un tel cas, elle devra estimer si le fait de manger et de boire un volume d'environ 40 cc chacun toutes les dix minutes lui suffit, et elle devra se contenter de cela. Sinon, elle devra estimer combien de temps elle peut attendre entre deux apports de nourriture et suivre cela. Dans le cas où elle estime qu'il lui faut impérativement manger des plus grosses quantités, elle devra casser le jeûne.
Bien évidemment, il est inutile de rappeler qu'il faut être honnête avec soi-même et ne pas prendre n'importe quel prétexte pour casser le jeûne.
Pour plus de détails, voir Choul'han 'Aroukh Ora'h 'Haïm 618 et Michna Beroura sur place.
Nous restons à votre disposition, Bé'ézrat Hachem, pour toute question.
Kol Touv.