Bonjour Rav,
Je voudrais connaitre la marche à suivre pour savoir si un Séfer Torah est Cachère ou Passoul (inapte), les adresses, le coût ?
Merci pour vos renseignements.
Chalom Ouvrakha,
Pour savoir si un Séfer Torah est Cachère ou Passoul, il faudra étudier pendant quelques mois les Halakhot qui concernent l'écriture et le parchemin du Séfer Torah (ce sont des études que font les Sofrim).
Aussi, même après avoir obtenu de vagues connaissances dans ce domaine, il peut y avoir des Pessoulim qui ne se remarqueront jamais à l'oeil (Lo Lichma etc.).
En ce qui concerne les Sofrim, bien entendu, il faut exiger du Sofer sa Té'ouda (certificat de Sofer), car, sans cela, le Séfer peut être photocopié, 'Hass Véchalom, et vous ne remarquerez rien.
Au passage, une fois, on m'a apporté 5 Mézouzot au Beth Din pour que je les vérifie avant que la personne qui les avait achetées les pose.
La personne en question me faisait remarquer la très rare "beauté" de l'écriture de ces Mézouzot.
Effectivement, j'étais moi-même très étonné. Mais il y avait un détail qui me faisait sentir qu'il y avait un problème : l'écriture de ces 5 Mézouzot était identique dans les moindres détails. J'ai mis l'une sur l'autre et c'était identique... J'avais encore un tout petit doute, et là, Hakadoch Baroukh Hou m'a ouvert les yeux : il y avait un point noir sur le coté de cette Mézouza (sans doute une goute qui serait tombée ou une saleté) et cette goutte était présente sur les 5 Mézouzot au même endroit ! J'ai pu alors dire avec certitude à cette personne que ces 5 Mézouzot sont Pessoulot et qu'il s'agit par évidence de photocopie.
Le fait de voir la Té'ouda du Sofer est totalement insuffisant, car il y a malheureusement des Sofrim qui exercent ce métier sans trop de Yirat Chamayim (crainte du ciel) et ils ne vont pas poser toutes les questions qu'ils devraient poser, ou bien ils décident de permettre en s'appuyant sur tel ou tel avis etc., et il n'y a pas de baromètre de Yirat Chamayim.
C'est pour cela qu'en général, lorsque l'on veut se fournir chez un Sofer, cela se passe aussi de "bouche à oreille", car on connaît la personne et on sait qu'elle a une grande crainte du ciel que l'on peut voir dans ses prières, dans son sérieux etc.
Kol Touv.