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Comment s'élever pour une femme célibataire ?

Rédigé le Mardi 28 Juillet 2020
La question de Anonyme

Bonjour,

En lisant cette réponse https://www.torah-box.com/question/comment-s-elever-pour-une-femme_52878.html, je me demande encore plus qu'en est-il d'une femme qui n'est pas mariée, et qui n'a pas vraiment la possibilité de l'être parce qu'on lui "reproche" à chaque fois des choses qu'elle n'a pas la possibilité de changer (son âge, son handicap de naissance, etc.) ?

La réponse de Rav Chalom GUENOUN
Rav Chalom GUENOUN
318 réponses

Bonjour à vous,

La réponse à la laquelle vous faites référence est basée sur la Guémara dans Brakhot page 17, qui posait justement la question : "Par quel mérite les femmes s’élèvent-elles ?" La question de la Guémara portait sur le plus haut niveau atteignable par la femme, celui qui lui garantit une place de choix dans le monde futur. L’intérêt pour moi dans cet enseignement était de rapporter les propos du Maharal de Prague, qui expliquait que la femme est un être spirituellement supérieur à l’homme. C’est pour cela qu’en un rien, dit-il, la femme s’élève dans les plus hautes sphères…

Fort de cette définition, nous en savons plus sur la nature profonde de la femme et son rôle dans le monde, qu’elle soit épouse ou jeune fille. Sa spiritualité s’exprime par sa délicatesse d’âme, comme le dit le Moznaïm Lamichpat : « La femme est plus grande que l'homme dans la perception de son cœur ainsi que par la sagesse qui en découle ; car la perception du cœur chez la femme est beaucoup plus développée que chez l'homme. La femme, par l'intensité de son être sensible, est plus prompte à connaitre Celui qui a dit : "Que le monde soit". » Son élévation en tant que femme est de ne pas corrompre dans un premier temps cette nature si belle qui lui a été offerte, mais, au contraire, la cultiver.

Beaucoup de femmes font l’erreur de croire que leur délicatesse naturelle n’est pas conforme au monde dans lequel elles vivent, trop douces, pas assez téméraires. Elles sentent le poids de la société qui les pousse à exprimer une facette de leur personnalité qui n’est pas la leur, leur garantissant le bonheur à la clef. Se découvrir un peu plus pour être plus attirante, se montrer plus masculine pour ne pas se laisser marcher sur les pieds, toutes sortes d’exigences saugrenues qui pervertissent la vraie nature de la femme, la rendant insensible à ces qualités propres dont le Ciel l’a gratifié. Donc, dans un premier temps, l’élévation d’une femme passe par considérer sa féminité à juste titre, sans en avoir honte, ni devoir la tronquer pour une « féministerie » de bas étage, dont la sensibilité tente à laisser place à la corporalité exacerbée. Une femme est plus qu’un corps pour la Torah, c’est une œuvre d’art parfaite dessinée par Hachem Lui-même, un être superbe dont l’attrait pour la beauté est vu comme la marque d’une finesse aiguisée de ses sens profonds. Elle ne doit pas perdre de vue la définition véritable d’une femme aux yeux de la Torah, et, pour cela, elle devra peut-être affronter les tumultes d’une société sans réelles valeurs morales, mais c’est par cette bataille qu’elle s’élèvera.

D’un point de vue pratique, l’essence de la femme s’exprime aussi par son lien intime qu’elle a avec la prière, dont l’accès est réservé aux âmes sensibles. L’étendue de son pouvoir est donc colossale, il lui suffit juste d’épancher son cœur déjà si prompt au Créateur pour fortifier son lien avec le Divin. Par là, la femme peut et doit user de sa prédestination à la Tefila pour intercéder en sa propre faveur, mais aussi en celle des autres… Elle se ferait ainsi l’envoyé de D.ieu sur terre, qui attend que la symphonie de la prière se joue pour exprimer ses Bontés. Le Midrach nous apprend que, sans la prière du première homme, les pluies ne seraient pas venues et le monde n’aurait pas pu exister, pourtant, elles étaient prévues dans le plan de la création Divine, qu’importent donc les prières de l’homme ? La Torah nous révèle que D.ieu fait déprendre les choses de la Tefila… (Cette notion est trop profonde pour me permettre de l'expliquer dans le cadre de cette réponse.)

En somme, je dirais, à mon humble avis, que l’élévation de toute femme passe par la Tsni'out, la pudeur (dont l’erreur est de croire qu’il ne s’agit que de la longueur de la jupe, mais plutôt d'une quête de son être originelle au sein de la Torah), et la Tefila, dont la prédisposition n’est pas un hasard… (Cela ne l’exempte pas des autres Mitsvot dont elle est commanditée par Hachem, mais l’élévation est fonction de l’effort, et ces deux points sont au cœur de la bataille chez une femme de nos jours…)

Cordialement.

Séli'hot

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