Bonjour Rav,
Après le départ de notre maître Rav Haïm Kanievsky, un géant en Torah, un exemple pour notre peuple, par quoi et comment mériter les lumières qu'il nous laisse ici ?
Comment faire pour que chacun de nous prenne quelque chose sur lui, dans quel domaine s'améliorer ?
Et comment nos petites actions peuvent-elles être une élévation pour son âme qui est tellement élevée ?
Merci pour votre réponse en attendant de bonnes nouvelles !
Chalom Ouvrakha,
L'une des réponses aux trois premières questions que vous posez est la suivante : nos Sages nous affirment [Sma'hot 4-12 et Yérouchalmi Chekalim chapitre 6] que les propos [les paroles] des Tsadikim sont leur souvenir.
Ils en viennent même à dire que la grande pierre tombale que l'on pose sur leur tombe, et sur laquelle nous écrivons leurs éloges, est inutile pour eux [voir Rambam chapitre 4-4 des lois d'Avélout, ainsi que Tossefot Arakhin 53a, et Malbim Parachat Vayichla'h 35-20].
En effet, le fait même de mentionner leurs paroles de Torah et/ou leurs Halakhot les rendent immortels en quelque sorte, et cela nous permettra de ressentir leur présence malgré leur disparition physique [voir Méiri Chekalim chapitre 2].
Et nos Sages nous affirment encore qu'en faisant mention de leurs paroles de Torah, les lèvres des Tsadikim [en quelque sorte] murmurent les même paroles [Yébamot 97 et Maharcha sur place].
Cette réalité est tellement puissante que le Rav Moché Feinstein zatsal [Iguérot Moché Yoré Déa 3-154] se pose la question sur la coutume de poser une grosse pierre tombale même pour les grands Tsadikim, et il y répond [Iguérot Moché Yoré Déa 4-57 ; voir aussi Ktav Sofer Yoré Déa 178 et Chévèt Halévi 3-162].
Plus que cela encore, le Rambam susmentionné ajoute un détail sur cette Halakha, en concluant : "et ainsi, la personne vivante n'ira pas visiter les cimetières".
Le Rivach [Siman 421 rapporté dans le Kessef Michné sur place] nous explique que du fait même que le tombeau du Tsadik n'a pas de grande pierre tombale, cela forcera le vivant à étudier les enseignement du Tsadik, car il n'ira pas le visiter.
Donc, en conclusion, nous pouvons étudier les livres du Rav 'Haïm Kaniewski zatsal [ou des autres Tsadikim et Talmidé 'Hakhamim] ou les publier [voir 'Helkat Ya'acov 'Hochen Michpat 20-4].
Et enfin, pour votre dernière question, vous devez savoir qu'aussi petits que nous sommes, nos actions sont énormes, car Hachem prend en considérations nos difficultés et celles de notre époque, et ne pas croire à cela fait partie des ruses du Yétser Hara' [voir Cha'ar Haguilgoulim préface numéro 38, page 156].
En espérant avoir réussi à vous répondre...
Kol Touv.