Bonjour Rav,
Je suis débutant dans l'étude de la Guémara, et j'aimerais connaître les méthodes pour progresser.
Parfois, sur certains sujets, j'ai l'impression que tout s'embrouille dans ma tête, alors j'aimerais savoir s'il y a un "secret" pour réussir dans le Talmud.
Merci.
Bonjour,
1. Moché Rabbénou est resté 40 jours sur le Mont Sinaï pour étudier et recevoir la Torah, mais il ne pouvait la retenir et la comprendre en un laps de temps aussi court.
Au bout des 40 jours, Hachem la lui a donc offerte. Voir Rachi sur Chémot, chapitre 31, verset 18.
C'est-à-dire que « sans l’apprendre », la Torah a pénétré son cerveau et a fait partie intégrante de ses pensées au point où il fut en mesure de la transmettre à tout le peuple.
Nos maîtres posent la question suivante :
Pourquoi Hachem ne lui en a-t-Il pas fait don sans l’obliger à peiner durant 40 jours sans résultat ?
Le ‘Hidouché Harim explique :
Il est impossible de comprendre la Torah sans l’aide d’Hachem.
Mais cette aide ne nous est accordée que si l’on s’efforce de tout son pouvoir de la comprendre par soi-même.
C’est, donc, grâce à ses efforts que Moché Rabbénou a mérité le don d’Hachem.
Il en va de même pour tous ceux qui étudient la Torah : il leur incombe de s’investir jusqu’aux limites de leur possibilités et d’attendre l’aide d’Hachem qui sans aucun doute arrivera.
Voir Le ‘Houmach, édition Edmond J. Safra, page 527.
2. Nos Sages, les ‘Hakhamim, disent :
« Si un homme te dit : "J’ai fait des efforts mais ils n’ont pas abouti à un résultat" ; ne le crois pas ; "Je n’ai pas fait d’efforts et j’ai réussi" ; ne le crois pas ; "J’ai fourni des efforts et j’ai réussi’"; tu peux le croire ».
Voir Talmud Méguila 6b.
Le secret de la réussite est la persévérance.
Ne jamais baisser les bras.
Ne jamais se décourager.
3. Le verset dit : « Car le juste tombe sept fois et se relève ». Michlé [Les Proverbes], chapitre 24, verset 16.
Le sens de ce verset est le suivant :
Malgré le fait qu’il tombe sept fois, le juste ne se décourage pas et réussit à se lever.
Nous apprenons cela de nos ancêtres lorsqu’ils se trouvaient face aux eaux de la mer rouge.
Ils étaient plongés dans le désespoir.
Mais, avec de la patience, ils méritèrent d’être sauvés : la mer s’est ouverte !
Ci-dessous quelques conseils :
1. Il ne faut surtout pas surfer sur internet sans un filtre ultra Cachère.
2. Il faut prendre garde à ce que l’on mange [Cachère sans concession].
3. Il faut réciter, sans la moindre faille, les bénédictions avant et après la consommation des aliments.
4. Il faut prier sans cesse afin qu’Hachem nous ouvre le cœur et le cerveau. Il est possible de prier à n’importe quel instant de la journée, avec les mots que l’on choisira. Attention aux Brakhot du matin et surtout aux Birkot Hatorah.
5. Il faut s’efforcer d’étudier avec un compagnon.
6. Après avoir étudié un passage de Guémara, il est vivement recommandé d’en réciter le sens par cœur. Essayez, vous goûterez du miel. Ce n’est pas toujours facile, mais vous vous régalerez.
7. La Guémara s’étudie doucement mais sûrement. « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ».
8. Lorsque vous êtes confronté à un passage difficile ou à une logique difficilement pénétrable, il faut s’armer de patience et prier Hachem. Ainsi, agissait nos ancêtres et nos maîtres.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.