Bonjour Rav,
Je vois des autres jeunes profiter, sortir avec des filles, voyager, etc.
Moi, je ne le fais pas, car je me dis que c'est interdit, mais je vis une frustration, et la question que je me pose c'est comment vivre avec cette frustration et comment profiter en quelque sorte avec les interdits de la Torah ?
Merci Rav.
Bonjour,
Hachem a éparpillé des millions de sources de plaisir dans ce monde. Mais le but n’est pas de pouvoir en tirer profit !
Il nous dit, comme ce médecin, ceci est permis ! Ceci, également ! Ceci est interdit…
Ceci est permis mais il y a des limites à ne pas dépasser.
Il faut L’écouter et suivre Ses conseils ! Quiconque croit que tout est permis se trompe !
Il est vrai que la tentation est forte, mais c’est le but du jeu !
Celui qui remporte la victoire pourra, enfin, vivre des milliards d’années… à l’infini dans le ‘Olam Haba [monde futur] !
En fait, quiconque se limite aux plaisirs permis et n’envie pas ce qui ne lui est pas réservé, déguste les meilleurs miels qui puissent exister !
"La Torah d'Hachem est parfaite, elle réconforte l'âme. Les préceptes d'Hachem sont droits, ils réjouissent le cœur. Les commandements de l’Éternel sont lumineux, ils éclairent les yeux. Les jugements de l’Éternel sont vérité, ils sont parfaits. Plus désirables que l'or, que beaucoup d'or fin, plus doux que le miel." Voir Téhilim 19.
Un médecin va voir deux patients. Au premier, il dit : « Tu peux manger tout ce que tu désires [« Tu peux t’éclater ! »] ». Au second, il prescrit un régime sévère et difficile à respecter. Le premier meurt peu après, tandis que le second guérit.
Le médecin, c’est Hachem. Le premier patient est celui qui refuse la Torah [qui veut s’éclater]. Le second est celui qui se plie à la volonté de son maître, le Créateur.
Explications :
Lors du don de la Torah, Hachem a eu besoin d’élever le mont Sinaï au dessus de la tête des Bné Israël alors qu’ils ont accepté la Torah de plein gré en disant Na’assé Vénichma’. Pourquoi, donc, était-il nécessaire de des obliger à recevoir la Torah de cette manière ?
Première réponse : Afin qu’ils ne changent pas d’avis en voyant le mont Sinaï en feu [ce qui les apeura]. Voir Tossefot, passage Kafa ‘Aléhène sur Talmud Chabbath 88a.
Seconde réponse : Les Bné Israël n’avaient accepté que la Torah écrite. Il fallait un moyen de les obliger à accepter la Torah orale. Voir Midrash Tan’houma sur Parachat Noa’h, paragraphe 3.
Pour comprendre ces deux réponses, il faut faire appel au Midrash précité :
Un médecin va voir deux patients.
Au premier, il dit : « Tu peux manger tout ce que tu désires »
Au second, il prescrit un régime sévère et difficile à respecter.
Le premier meurt peu après, tandis que le second guérit.
Le médecin explique :
"Il n’y avait plus d’espoir pour le premier, de sorte qu’il n’y avait aucune raison de l’empêcher de manger ce qu’il voulait. Par contre, le second patient pouvait retrouver une bonne santé, il était, donc, important de lui imposer un régime qui lui permette de se rétablir complètement."
Il en est de même pour les Bné Israël : C’est parce que les Bné Israël sont les descendants d'Avraham Its'hak et Ya'acov et qu’ils ont les facultés nécessaires pour s’élever en sainteté et pour se rapprocher d’Hachem qu’Il leur IMPOSA Ses préceptes. Voir Rachi sur Vayikra, chapitre 11, verset 2, passage Zot Ha’haya.
Conclusion :
Le fait que les autres « profitent » ne signifie pas que cela se terminera bien pour eux. Rira bien qui rira le dernier ! En d’autres termes : Tout est bien qui finit bien !
En ce qui vous concerne personnellement :
Le Rambam écrit que l’idée de la faute ne peut pénétrer que dans les esprits vides de Torah. Voir Hilkhot Issouré Bia, chapitre 22, Halakha 21.
Il faut, donc, remplir son esprit de Torah et de Mitsvot et toutes les mauvaises envies vous quitteront.
Le monde matérialiste qui nous entoure est une épreuve difficile - mais surmontable et franchissable - pour celui qui désire plonger dans l’étude. Cependant, Hachem nous a donné de nombreux moyens pour réussir. Profitons-en.
Dès aujourd’hui, tous les matins, récitez les Birkot Hatorah avec une ferveur particulière afin de pouvoir prendre goût à l’étude et à l’accomplissement des Mitsvot. Hachem écoutera vos Tefilot et le jour viendra où vos pensées iront vers d'autres horizons.
Cependant, il faut s'armer de patience, vous efforcer d’étudier le plus possible et se rendre à la synagogue pour les trois prières. Nos maîtres disent que la joie de la compréhension de l’étude est la meilleure arme contre le Yétser Hara'.
Pour d’autres conseils, plus personnalisés, je vous invite à me contacter par le biais du service téléphonique - Question au Rav - de Torah-Box, tous les jours, de 09h30 [heure française] à 00h30.
Depuis la France, au 01.80.20.50.00. Depuis Israël, au 02.374.15.15. Tapez sur la touche 2 pour le service Question au Rav.
Pour d'autres détails à ce sujet, voir :
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Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
