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Comment nommer un converti adopté ?

Rédigé le Mercredi 20 Juillet 2022
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Comment doit-on nommer un enfant adopté dont les parents biologiques sont non- juifs et qui a donc été converti (à 3 mois, dans ce cas-là) ? "Ben Avraham" ou selon le nom de son père adoptif ?

La réponse de Rav Yona GHERTMAN
Rav Yona GHERTMAN
129 réponses

Chalom,

Selon le Talmud, "un converti est comme un enfant qui vient de naître" [Yébamot 22a]. Par conséquent, lors de la montée à la Torah, on appelle le converti "untel fils d'Abraham" [Rama, Ora'h 'Haïm 139, 3]. Il en va de même pour une bénédiction, pour l'écriture d'une Kétouba (acte de mariage), ou d'un Guèt (acte de divorce). S'il s'agit d'une femme, elle sera nommée "unetelle fille de Sarah".

Il y a toutefois une première exception dans le cas où le parent et l'enfant sont tous deux convertis [cf. la réponse suivante : https://www.torah-box.com/question/mere-convertie-quel-nom-pour-les-enfants_62042.html].

De plus, il y a une seconde exception dans le cas d'un enfant converti adopté par une famille juive pratiquante.

En effet, dans le cas général de l'adoption, certains interdisent de nommer l'enfant d'après le prénom de son père adoptif, par crainte que cela porte à confusion [cf. Min'hat Its'hak 1, 136 ; 2, 115; 4, 49; etc.]. Néanmoins, d'autres le permettent, notamment afin d'éviter de mettre mal à l'aise la famille qui ne voudrait pas que tout le monde apprenne les véritables liens familiaux unissant le père et le fils. De plus, il ne s'agit pas d'un "mensonge" puisque les parents adoptifs ont élevé l'enfant ; aussi, ce dernier peut-il légitimement être appelé "leur enfant" [cf. Chout 'Hatam Sofer 3, Even Ha'ézer 1, 76].

D'après cet avis, il en va de même dans le cas d'un enfant non-juif qui a été adopté, puis converti, comme dans le cas que vous mentionnez. Telle est notamment l'opinion du Rav Its'hak Yossef en ce qui concerne l'écriture de la Kétouba : "On nommera l'enfant selon le nom de son parent adoptif, et non 'fils d'Abraham'" [Yalkout Yossef, Hilkhot 'Houppa Vékidouchine p.115 ; Sova' Séma'hot I, 5, 4].

Cependant, si la question se présente en pratique, il convient de suivre les instructions du Rav responsable en l'espèce, car plusieurs situations très spécifiques peuvent se présenter, dans lesquelles la décision n'interviendra qu'au cas par cas.

A votre disposition pour davantage de précisions.

Kol Touv.

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