Bonjour Rav,
En sachant que l'on a reçu la Torah écrite et orale au mont Sinaï 50 jours après la sortie d'Égypte, comment est-ce possible que Myriam, les explorateurs ou d'autres événements aient pu se produire sachant les conséquences engendrées ?
Merci.
Bonjour,
Il faut bien discerner entre les différentes fautes que vous citez : la médisance de Myriam, celle des explorateurs et les autres fautes comme la faute du Veau d’or par exemple.
Méditez le sens profond de chacun des événements à travers les commentateurs bibliques et vous vous apercevrez que chacune des fautes commises s’inscrit dans une raison qui lui est bien propre.
Cependant, d’une manière générale, nous devons savoir comment aborder « les fautes » des personnages bibliques.
En effet, la Torah nous enseigne que plus une personne est spirituellement élevée, plus le mauvais penchant la guette (Soucca page 52). Ce qui veut dire que les grands, du fait de leur grandeur justement, ont un libre arbitre et une lutte avec eux-mêmes qui sont complètement différents des nôtres.
Mais ce n’est pas tout. La Torah nous dit également que D.ieu est exigeant avec ceux qui l’entourent ; donc, avec les grands, à la mesure de l’épaisseur d’un cheveu (Baba Kama page 50).
Nous avons là, face à des personnes de haute stature spirituelle, vis-à-vis de qui chaque manquement, si infime soit-il, est mis en exergue par la Torah et son souci d’impartialité extrême, tandis que dans les faits, il s’agit parfois d’écarts microscopiques, mais lèse-majesté oblige !
Si bien que notre jugement, vis-à-vis des générations précédentes, celles proches de la révélation et plus élevée spirituellement que nous, ne doit pas être comparé au nôtre ; nous ne sommes tout simplement pas soumis aux mêmes normes que ces géants-là (voir aussi traité Sanhédrin page 86).
Kol Touv.