Bonjour Rav,
Ma fille a presque 5 ans et elle ne sait pas ce qu'est la mort, comme par exemple expliquer qu'un Tsadik est enterré quelque part, etc.
Je ne lui ai jamais dit par crainte de lui faire peur. Même une fourmi qui est écrasée, elle ne pense pas qu'elle est morte, mais juste qu'elle est écrasée.
Dois-je aborder ce sujet avec elle, et si oui, comment ?
Chalom Ouvrakha,
Vous pouvez raconter l'histoire suivante [en rajoutant des détails vivants et importants pour l'enfant] :
Un bateau de croisière flottait paisiblement sur les eaux douces d'un long et joli fleuve...
Tout à coup, les gens à bord remarquent qu'à quelques mètres seulement, ce fleuve prend fin... mais une fin pas comme les autres... une cascade géante mettait fin à ce fleuve ! Les gens étaient pris de panique : "Nous allons tomber, nous tous, et notre bateau avec !"
Le capitaine tenta de les calmer, sans trop de succès : "Ne vous inquiétez pas, leur dit-il, tout ira bien !" Tout le monde avait du mal à le croire en voyant la chute d'eau se rapprocher de plus en plus...
Soudain, un hélicoptère surgit, on attacha toutes les personnes présentes dans ce bateau à cet hélicoptère, et à la seconde même où tout le monde était attaché, le bateau commença sa chute vers le bas pour aller s’écraser quelques mètres plus bas, alors que les membres du bateau amorçaient leur ascension vers le haut, à la grande joie de tout le monde.
Ainsi [continuez de la manière la plus naturelle possible], il en est de même pour les personnes qui, après une longue et paisible vie dans ce monde-ci, doivent le quitter corporellement, mais leur Néchama [âme], elle, monte directement vers le haut chez Hachem.
On ne meurt pas, mais on va vivre ailleurs, dans un autre monde.
En ce qui concerne la mort des animaux, il faudra être clair, un animal, c'est comme un jouet très sophistiqué [un peut plus qu'un robot], lorsqu'il est cassé et qu'il ne fonctionne plus, tout est fini.
Je fais confiance et appel à votre instinct pédagogique pour décider si vous pouvez raconter ce qui vient d'être écrit, et si oui, comment le raconter.
Kol Touv et Béhatsla'ha.