Chalom,
Comment devenir plus sensible à sa Néchama (âme) ?
Bonjour,
Le corps et l'âme sont deux ennemis.
Dans son extraordinaire introduction au Séder Zraïm, le Rambam écrit : "Lorsque tous les centres d'intérêts sont dirigés vers le corps, toute sensibilité envers l'âme est émoussée."
Rabbi Moché 'Haïm Luzzato nous explique [Dérekh Hachem] que chaque Mitsva accomplie et chaque mot de Torah prononcé nous aident à lutter contre la matérialité afin que l'âme puisse se sentir libre et qu'elle puisse faire part de ses besoins à l'homme.
Il va sans dire que nous avons besoin d'une aide divine continuelle pour mener à bien ce combat. Voir Talmud Soucca 52b.
Pour cela, il faut prier sans cesse et implorer la miséricorde divine, et bien entendu, étudier les textes liés à l'importance de chaque Mitsva et à ses détails car seule la lumière de la Halakha est en mesure de repousser l'obscurité semée par le mauvais penchant.
Un entourage néfaste et une mauvaise compagnie sont a éviter. Lisez ce qu'écrit le Rambam [Hilkhot Déot, chapitre 6, Halakha 1-2] :
"Il est naturel d’être influencé, dans son caractère et sa conduite, par ses voisins et amis, et de suivre les habitudes des habitants de sa ville.
Aussi convient-il de s’associer aux justes, et de toujours fréquenter la compagnie des sages, afin d’apprendre de leur conduite, et de fuir les méchants qui marchent dans l’obscurité, afin de ne pas être influencé par leurs pratiques. C’est ce que dit [le roi] Salomon : « Celui qui fraie avec les sages deviendra sage ; celui qui fréquente les sots deviendra mauvais ».
Et de même, si l'on vit dans un pays où les coutumes sont pernicieuses, et les habitants ne marchent pas dans le droit chemin, il faut quitter [cet endroit] pour un lieu où les gens sont justes, et suivent les chemins du bien. Et si tous les pays que l'on connaît personnellement ou dont on a ouï dire, suivent un mauvais chemin, comme à l’époque actuelle, ou si les campagnes militaires ou la maladie l’empêchent de se rendre dans un pays ayant une bonne conduite, il faudra vivre dans la solitude, comme il est dit : « de s’asseoir solitaire en se résignant silencieusement ».
Et s’ils [les habitants de son pays] sont de mauvais pécheurs qui ne le laissent pas vivre dans le pays à moins qu’il se mêle à eux et adopte leur mauvaise conduite, il devra se retirer dans les cavernes, les buissons, ou les déserts, et ne pas suivre le chemin des pécheurs, comme il est dit : « Qui me transportera dans le désert, dans un refuge de voyageurs »".
Chaque mot du Rambam vaut son pesant d'or.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.