Il ne reste que 1 jour ! 
Bonjour à tous les Rabbanim,
J'étudie la Michna de Péa, et je voulais savoir comment concrètement aujourd'hui les agriculteurs en Israël font cette Mitsva ?
La laissent-ils dans le champ ou la donnent-ils à des associations caritatives ou autres ?
Merci d'avance.
Bonjour,
Vous posez une excellente question.
De nos jours, il y a deux manières pour procéder à la donation de la Péa des champs.
Il est à noter que certains arbres sont également soumis à l'obligation de la Péah. Voir Rambam, Hilkhot Matnot 'Aniyim, chapitre 2, Halakha 2.
Première solution
L'agriculteur ou ses mandataires ne récoltent pas la totalité de la surface du champs.
Une partie des récoltes est laissée sur pied.
Des affiches sont apposées là où se trouvent des personnes répondant aux critères [de "Ani" - personne nécessiteuse] leur permettant de cueillir la récolte.
Sur ces affiches, apparaissent tous les renseignements nécessaires afin que ces personnes puissent tirer profit de la récolte.
Seconde solution
Alors que dans la première solution, ce sont des fruits de l'agriculture qui sont transmis, dans cette solution, c'est leur contre-partie monétaire qui leur est transmise.
Explications :
Assez souvent, les personnes nécessiteuses préfèrent recevoir de l'argent plutôt que de recevoir des épis de blé ou d'autres produits agricoles.
C'est pourquoi, après avoir laissé sur pied une partie des fruits, ils sont, ensuite, récoltés par le propriétaire du champ ou une autre personne.
Une personne nécessiteuse fait l'acquisition des fruits mais avec l'intention explicite que des personnes nécessiteuses bien définies ou des associations distribuant des repas à des pauvres en deviennent les propriétaires. Voir Rambam, Hilkhot Matnot Aniyim, chapitre 2, Halakha 19.
Selon la Halakha, il est possible de faire un acte d'acquisition pour un objet donné dans l'intention qu'une autre personne en devienne le propriétaire.
Ainsi, la Mitsva de donner la Péa a été accomplie puisque des personnes nécessiteuses ont "reçu" les fruits lorsqu'ils sont devenus leur propriété.
Ensuite, c'est la valeur des fruits qui est transmise à la place des fruits.
En général, les personnes nécessiteuses ne s'opposent pas à une telle procédure.
Etant donné que les fruits ne sont pas investis de Kédoucha, ils sont consommables par le propriétaire du champ ou commercialisés par la suite.
Je suis à votre disposition, Bé'ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.
