Bonjour Rav,
J'ai conscience d'avoir du mal en moi, sans que je ne le veuille, et qui me pousse parfois à faire du Lachone Hara avec ceux que je devrais chérir le plus au monde, ma femme en premier, mes enfants, mes parents.
Je fais des mauvaises réflexions parfois, j'ai un mauvais comportement, je suis stressant et je me mets parfois trop vite en colère.
Cela veut-il dire que je suis un homme mauvais ?
Comment puis-je faire pour extirper ce mal qui est en moi ?
Merci Rav pour tout ce que vous nous apportez. Je vous en suis très reconnaissant.
Chalom,
Après le déluge, Hachem déclare : "Désormais, Je ne maudirai plus la terre à cause de l'homme, car le penchant du cœur de l'homme est mauvais dès son enfance (...)" (Béréchit 8, 21). Nos maîtres apprennent d’ici que des instincts primaires (colère, possessivité, jalousie, etc.) imprègnent l'enfant dès sa naissance, alors que le "bon penchant / Yétser Hatov" fait son entrée par la suite [Sanhédrin 91b, Nédarim 32b, Moré Névoukhim III, 22, et La Voix de la Torah sur ce verset].
Il y a ainsi une base de "mauvais" en chacun, qui peut être améliorée à partir de l'âge où l'on commence à être raisonnable ; c'est-à-dire, à partir du moment où l'on prend conscience qu'il est possible de changer, de s'améliorer et de travailler ses traits de caractères.
De plus, les mauvaises prédispositions sur lesquelles il faut travailler sont différentes d'une personne à l'autre, car les natures humaines elles-mêmes sont différentes ; ainsi que l'enseigne le Rambam : "Chaque individu est caractérisé par de nombreux traits de caractère divers et extrêmement différents les uns des autres : l’un est coléreux et toujours irascible, l’autre est posé, jamais en colère ; ou s’il se met en colère, cela est très léger et exceptionnel. L’un est hautain à l’excès, l’autre d’une humilité extrême (...)" [Hilkhot Déot 1, 1].
Aussi la base du développement personnel selon la Torah est :
1/ Savoir quels sont nos traits de caractères (comme vous le faites bien)
2/ Prendre conscience que nos mauvais traits de caractères ne font pas de nous de mauvaises personnes
3/ Avoir à l'esprit qu'il est possible pour chacun, quelles que soient ses prédispositions, de s'améliorer et de devenir un Tsadik ; ainsi que l'enseigne le Rambam : "Chacun est apte à être un juste comme Moché Rabbénou" [Hilkhot Téchouva 5, 2].
Une fois ces principes bien intégrés, il convient de faire un travail continu sur nos Midot (traits de caractères). Il y a plusieurs ouvrages pour cela, le mieux étant de les étudier avec un Rav, qui agira alors comme un "coach" pour vous aider à progresser. Je vous recommande notamment d'étudier, et de vous imprégner, des Hilkhot Déot (lois sur le développement de la personnalité) du Rambam.
A votre disposition pour plus de précisions,
Kol touv.