Chalom Rav,
Comment un homme peut-il cesser de critiquer, si par nature il analyse les défauts des autres et les siens et sombre dans la tristesse découvrant que le monde est sinistre ?
Chalom,
Faire le bilan est une démarche spirituelle très élevée. Mais celui qui ne fait pas le bilan n’a même pas le titre d’homme. Que vaut l’individu qui ne se remet pas en question pour savoir si les chemins qu’il a empruntés sont les voies de D.ieu ou non ! Une telle personne finira par être perdue !
Plus le bilan vise les moindres détails, plus il permet à l’homme d’atteindre la perfection !
Mais le Yetser Hara’ se mêle de façon prodigieuse pour que la personne mette en exergue uniquement ses points négatifs, pour qu’il se condamne et qu’il se sente totalement brisé !
Celui qui a cette tendance à l’autocritique négative doit se réjouir pour deux raisons :
- La première est qu’il mérite de prendre conscience de la nécessité de faire le point par rapport à tant d’autres qui vivent dans l’obscurité. Même s’il trouve en lui de mauvais traits de caractère qui l’attristent, il doit être content d’occasionner du bien-être à son Créateur. En effet, en regrettant son passé, il accomplit la Mitsva de Téchouva.
- La deuxième est de croire qu’il y a une possibilité de s’amender. Il sera encouragé de savoir que c’est à portée de main. Il doit juste faire des efforts et du Ciel, il sera aidé. L’homme ne doit pas compter sur D.ieu sans faire de Hichtdalout car « Tout provient de D.ieu sauf la crainte du Ciel. » Mais en ce qui concerne le résultat, il faut avoir foi en D.ieu, car si D.ieu n’aidait pas l’homme, il ne pourrait rien.
En spiritualité, il faut savoir que les résultats ne dépendent que de D.ieu.
L’homme doit s’habituer à voir ses points positifs dont D.ieu l’a gratifiés et en éprouver de la satisfaction.
En trouvant des mérites et des circonstances atténuantes pour soi, il en trouvera pour les autres. Tout commence par se juger avec bienveillance pour apprendre à juger les autres du bon côté.
Kol Touv.
