Bonjour Rav,
Comment est-il possible de passer une commande chez un traiteur (Brith-Mila, Bar Mitsva, Mariage, etc.), aller au restaurant ou commander une pizza durant la Chemita ?
Ces commerçants revendent des denrées alimentaires améliorées (cuisson, présentation spéciale, etc.) pour en tirer profit. Donc, si l'un des ingrédients est touché par la Kédoucha de la Chemita, la transaction ne serait-elle pas strictement interdite ?
Toda.
Chalom,
Prenons l'exemple du traiteur.
Pour éviter tout problème, il aurait été souhaitable que le client fournisse ses propres fruits et légumes au traiteur afin d'éviter une transaction interdite.
Le prix à payer par le client pour chaque part sera fixé uniquement en fonction du travail fourni par le traiteur pour la préparation du repas [exemple : si le prix d'une part s'élève généralement à 100 Chékel; durant la Chemita, il devrait être réduit de 15 Chékel [par exemple] car une partie de la matière première - les fruits et les légumes - est fournie par le client].
Cette solution n'est peut-être pas très envisageable pour certains clients. D'autre part, cela pourrait déranger certains professionnels pour de multiples raisons.
La Halakha prévoit une autre solution :
Pour éviter que les produits investis de Kédoucha mis à la disposition du client lui soient "vendus", le traiteur doit être mandaté par le client pour les lui acheter. Ainsi, le client devient le propriétaire des fruits dès le moment où le traiteur en fait l'acquisition.
La procédure à suivre est la suivante :
- Le client mandate [oralement] le traiteur qui se charge des achats,
- Le traiteur fait l'acquisition des fruits et légumes pour le client. Ils ne sont pas achetés dans l'intention d'être revendus ! L'acquisition est réalisée de telle sorte que le client devienne immédiatement le propriétaire des fruits. (Il est possible de faire l'acquisition d'un objet dans l'intention qu'une autre personne en devienne le propriétaire.) De cette manière, le traiteur ne vend pas les fruits au client, il ne vend que le travail investi pour la préparation du repas,
- Si le prix d'une part s'élève généralement à 100 Chékel; durant la Chemita, une partie de cette somme est un remboursement des frais avancés par le traiteur pour l'achat des fruits et légumes,
- Il va sans dire que le traiteur et ses employés sont dans l'obligation de traiter les fruits et les légumes conformément aux lois qui leur sont applicables.
Kol Touv.