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Combien vérifier les aliments ?

Rédigé le Samedi 3 Février 2018
La question de Moché T.

Chalom cher Rav,

Est-il vrai que, selon le Choul'han Aroukh, la vérification des Tola'im (vers) dans les aliments se fait uniquement en fonction de notre regard ('Ad Chéyado Magua'at), ou faut-il chercher les Tola'im plus en profondeur ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

1. Le Ben Ich 'Haï [1835-1909] raconte l'histoire suivante :

La veille de Pessa'h, un homme pieux aperçut une femme lors de la préparation du Maror pour les membres de sa famille. Elle avait deux grands paniers de laitue.

Elle agissait avec un tel empressement qu'il s'étonna et lui posa la question suivante :

« Combien de cheveux as-tu sur la tête ? »

« Je ne sais pas. A mon avis, il n'est pas possible de les compter », répondit-elle.

« Sache que les cheveux de la tête peuvent être comptés, mais les 'Avérot transgressées en vérifiant la salade de cette manière et en la consommant par la suite, sont innombrables. »

« Que puis-je faire ? Les préparatifs sont nombreux ! », lui dit-elle.

« Cette réponse ne pourra pas te sauver dans le monde futur, lors du jugement face au Créateur », conclut l'homme...

« Ecoute bien, jette toutes les feuilles et conserve uniquement les cœurs du légume. »

Voir Ben Ich ‘Haï, Année 2, Parachat Tsav, Halakha 27.

2. Rav Ovadia Yossef affirme que si l’on n’est pas certain de faire la vérification comme il se doit, il est interdit de choisir les légumes habituels pour le Karpass et pour le Maror, on se suffira de choisir la partie centrale de la laitue. Voir ‘Hazon Ovadia - Pessa'h [édition 5763], volume 2, pages 33-34 et 95.

3. Un fruit ou un légume qui nécessite une vérification est interdit à la consommation si l’on n’est pas certain que le moindre insecte a été éliminé.

Voir Ma’hzik Brakha, passage 24 rapporté par Darké Techouva, passage 94 et par Rav Vayé dans Bedikat Hamazone Kahalakha, volume 2, page 119, note 9.

Pour être certain que la vérification est conforme aux exigences de la Halakha, il faut étudier, correctement, les ouvrages qui traitent de ce sujet.

Voir Bedikat Hamazone Kahalakha, volume 2, page 119, Halakha 9 et note 10.

Nos sages disent :

« La Torah n’a pas été donnée aux anges. »

Cela signifie que nous avons le devoir et l’obligation de faire ce qu’il faut, mais pas davantage.

Lorsqu’il faut accomplir une Mitsva, il faut faire tous les efforts possibles [étude sérieuse et respect scrupuleux] pour qu’elle soit la plus parfaite, mais il ne faut pas, sans cesse, se poser des questions et croire ou craindre qu’elle n’ait pas été accomplie correctement.

La perfection, bien que possible, n’est donnée qu’à des êtres spéciaux [comme les anges].

Hachem attend que nous agissions le plus parfaitement possible [conformément à la lettre de la Halakha], mais Il ne nous en voudra pas si nous ne finissons pas le travail, car nos capacités sont limitées.

Voir :

Talmud Brakhot 25b, Talmud Yoma 30a, Talmud Kiddouchin 54a, Talmud Mé’ila 14b, Pirké Avot, chapitre 2, Michna 16 [en d’autres termes].

4. Comme nous l’avons mentionné, la Torah n’a pas été donnée à des anges, mais certains de nos maîtres conseillent vivement de ne pas consommer certains fruits ou légumes dont la vérification est difficile.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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