Bonjour Rav,
Combien d’efforts faut-il déployer pour gagner sa vie ?
Bonjour,
Nombreux sont ceux qui restent perplexes devant cette question. En fait, tout dépend de la confiance en D.ieu de l’individu. En fonction de l’intensité de sa foi, il multipliera ou non ses efforts.
La Torah permet à l’homme de faire appel à un médecin en cas de maladie ou encore de solliciter l’aide de gens aisés pour l’aider à sortir d’une situation financière difficile. Pourtant, nous constatons que lorsque Yossef Hatsadik voulut faire intervenir le maître échanson en sa faveur, il fut châtié, car en fait, tout est fonction du degré de foi de la personne.
La question n’est donc pas de savoir combien il faut s’investir pour gagner sa vie, mais il s’agit plutôt de s’interroger sur notre degré de foi.
Le ’Hovot Halévavot, dans Cha'ar Habita’hon, nous dévoile qu’un individu qui a la foi est serein et ne s’inquiète de rien.
Demandons à celui qui travaille huit heures par jour pour nourrir sa famille et qui, le reste du temps, prie et fixe des moments d’étude, pourquoi il ne travaille pas plus. Il répondra probablement : « Si je travaille plus, quand pourrais-je étudier ? » Si nous lui disons : « Mais tu ne gagnes pas suffisamment ta vie ! », il nous affirmera : « J’ai confiance dans le fait que ces huit heures de travail me permettront de gagner ce dont j’ai besoin ! » Mais si nous l’interrogeons de nouveau : « Si tu crois en D.ieu, dans ce cas pourquoi ne pas te suffire de quatre ou six heures de travail ? », il rétorquera : « Je n’ai pas la force de me contenter de moins de huit heures. »
En fait, la foi de cet individu se résume à ces huit heures de travail. Il n’a pas besoin de plus mais s’il travaille moins que huit heures, il serait soucieux. Il ne possède donc pas ce degré de foi.
Il se peut qu’un autre homme qui travaille quatre heures soit tout à fait satisfait de sa situation et qu’il commence à s’inquiéter s’il fournit moins de quatre heures de travail. Il est néanmoins à un niveau de foi plus élevé que le précédent.
Lorsqu’on se sent calme et confiant, c’est là que se situe notre degré de foi. Cela varie d’une personne à l’autre.
L’homme doit bien évidemment essayer d’investir moins de temps dans son travail par rapport à son service divin et ce, afin de développer sa confiance en D.ieu. Par exemple, celui qui travaille huit heures essaiera de réduire son temps de travail à sept heures pour consacrer cette heure à l’étude, mais chacun doit avancer à son rythme et en fonction de son degré. On mesurera ses efforts dans d’autres domaines également, tels que la santé. A partir du moment où l’homme est inquiet, c’est signe qu’il n’est pas au niveau. Il doit avancer pas à pas pour augmenter graduellement sa confiance en D.ieu.
Kol Touv.
