Bonjour Rav,
Combien de temps la Torah préconise-t-elle de prendre pour manger son repas ?
Merci.
Bonjour,
1. La réponse à cette question dépend de chacun
Certains hommes d'affaires choisiront, pour leur repas, un sandwich sur lequel ils ne dirigeront même pas un tendre regard.
Certaines personnes ne pourront pas se passer d'un repas copieux dans un restaurant très chic, en pensant qu'ils ont tous les droits à une très haute gastronomie.
Les personnes du troisième âge, à la retraite, ne verront aucun inconvénient si le repas dure une bonne demi-heure, ou plus.
2. Pratiquement :
Il faut savoir une chose très importante : nous mangeons pour vivre, mais nous ne vivons pas pour manger.
Donc : chacun fera comme bon lui semble.
3. Cependant :
Rabbi Moché 'Haïm Luzzato dit qu'une fois arrivé à un certain niveau, le repas doit avoir l'air d'une consommation rapide, semblable à celle d'un soldat se trouvant sur le champ de bataille et qui, à chaque instant, doit être prêt pour se lancer à l'assaut.
Voir Méssilat Yécharim, début du chapitre 9.
Plus on sera conscient de l’importance de notre mission, ici bas, plus la durée du repas sera restreinte.
Il va sans dire que si l'on ressent le besoin de passer un bon moment, cela est non seulement permis, mais, surtout, souhaitable et conseillé.
4. Durant le Chabbath et les fêtes
Durant le Chabbath et les fêtes, les repas devraient, dans la mesure du possible, durer plusieurs heures [paroles de Torah, chants, louanges adressées au Maître du monde, plats succulents, discussions constructives et approfondies avec les membres de la famille, etc.].
5. En semaine :
Relire, tout d'abord, les paragraphes 1-3.
De temps à autres, il est vivement conseillé de passer de longs moments avec son épouse, autour d'un repas copieux. L'abus n'est pas déconseillé.
6. Talmud Brakhot 54b-55a
Nos Sages disent que l'une des choses qui allongent la vie est le fait de rester longtemps à table.
Mais, rassurons-nous, la raison est la suivante : en étant à table, il y a des chances [plus à l'époque que de nos jours] qu'un pauvre frappe à la porte pour demander à manger. Lui donner à manger est une immense Mitsva [la Tsédaka] qui fait mériter la longévité.
Tout n'a pas été dit à ce sujet.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.