Chalom Kvod Harav,
J'ai entendu d'un Rav qu'il était interdit pour une jeune fille de faire le Chirout Léoumi parce qu'elle ne doit être soumise qu'aux autorités du père ou du mari.
Est-ce vrai (source) ?
Si oui, serait-ce permis si mon père me permet de le faire ?
Merci à vous !
Chalom Ouvrakha,
La raison que vous écrivez m'est inconnue, et je pense que la personne a voulu dire que la fille doit être auprès de ses parents et non pas à l'extérieur, car il y a un verset à connaître (Téhilim 45) : "Kol Kvouda Bat Mélèkh Pnima" "Toute resplendissante est la fille du roi dans son intérieur", et nos Sages dans le traité Yébamot 75b nous expliquent qu'il n'est pas habituel pour une femme de sortir à l'extérieur pour nourrie des hommes (sauf cas particulier).
Il ne fait pas l'ombre d'un doute que le Chirout Léoumi pour une jeune fille non-mariée est très problématique, car on y rencontre de graves problèmes de Tsniout, de Yi'houd, et qu'une fois engagé on ne peut plus le quitter aussi facilement qu'on le croit, et dans la majorité des cas, les jeunes filles perdent le peu de judaïsme qu'elles possédaient auparavant. Le bagage spirituel qu'elles possèdent est trop petit par rapport aux épreuves de la vie célibataire dans le contexte du Chirout Léoumi.
De plus, avant de donner à l'extérieur, il faut toujours vérifier si on possède un intérieur... Il est donc toujours préférable de s'investir dans un séminaire pour un an ou deux, et de recevoir un bagage pour la vie, pour notre vie de couple dans la Torah, notre éducation dans la Torah, etc., et seulement après penser à donner aux autres à l'extérieur. Et croyez-moi, il y aura des occasions...
Un jour, le Rav Tsvi Pessa'h Franck a dit : "Il n'est pas nécessaire de prouver que le service militaire pour les filles est interdit, les résultats parlent d'eux-mêmes lorsque l'on observe une fille après l'armée, on comprend qu'elle n'est malheureusement plus la même...".
Kol Touv.