Bonjour Rav,
L'autre soir, j'ai assisté à des Chéva' Brakhot d'une amie, qui étaient organisés chez sa soeur.
A la fin de la soirée, les hommes ne savaient pas s'il fallait réciter ou pas les Chéva' Brakhot.
Quelle est la Halakha ? Peut-on réciter les 7 bénédictions pendant les jours de banquet en dehors de la maison du ’Hatan ?
Chalom,
Certains pensent qu’on peut les réciter en tout temps, durant les 7 jours de banquet, en tout lieu, en tout endroit, y compris si l’on se trouve dans un autre endroit que la maison du ’Hatan et que les mariés ont l’intention de revenir dormir chez eux après le repas (Rachba, Méïri, Rabbénou Nissim, Ba’h, Ta’z).
D’autres pensent qu’on ne peut les réciter que dans la demeure du ’Hatan, ou à tout le moins, dans une autre maison que celle du ’Hatan, si les mariés ont l’intention d’y rester jusqu’à la fin des sept jours de banquet (Tossefot Soucca, 25b).
Les Ashkénazes suivent le premier avis ; les Séfarades sont divisés, il faut donc consulter une autorité rabbinique.[1]
[1] Marane HaRav Ovadia Yossef pense qu’on ne peut réciter ces 7 bénédictions que dans la demeure du ’Hatan (Responsas ’Hazon Ovadia, T.2, §48) ; ailleurs, on devra suivre la règle selon laquelle, en cas de doute dans le domaine de la récitation des bénédictions, on choisit de ne pas les réciter.
Certains ont voulu suggérer que notre époque est marquée par le fait que les mariés ne passent pas 7 jours dans la maison du ’Hatan. Par contre, chaque jour, on dresse systématiquement des tables chez leurs amis et leurs proches pour organiser des repas de « Cheva’ Brakhot ».
Cette situation reviendrait, d’après eux, à considérer que le ’Hatan a posé comme condition que chaque endroit où il séjournerait pour ces repas aurait le même statut que le lieu dans lequel s’est déroulée la ’Houpa, et qui était considéré comme sa propre maison.
Cette ingénieuse extrapolation du statut de la ’Houpa n’est cependant pas assez forte pour donner à un salon, fut-il celui de bons amis ou de la famille, le statut à un terrain, un sol ou une maison d’un bien appartenant en propre au ’Hatan.