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Chemita : accepter son remboursement

Rédigé le Dimanche 6 Septembre 2015
La question de Nicolas R.

Bonjour Rav,

J'ai prêté une somme d'argent à un ami il y a quelques mois en étant parfaitement conscient que nous étions dans l'année de Chemita et qu'il était possible qu'il ne me rembourse pas, d'autant plus que nous n'avons jamais abordé la question du délai de remboursement.

Si je suis prêt à renoncer à cette dette à la fin de l'année mais qu'il souhaite malgré tout me rembourser ensuite, puis-je quand même accepter le remboursement ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Vous n'avez pas l'obligation de renoncer à votre dette.

Il vous est possible de signer un Prozboul afin d'éviter que les dettes ne s'annulent.

Cela est possible sur le site Torah-Box. Il suffit de remplir quelques cases après avoir cliqué sur la bande appropriée.

Faites-le savoir autour de vous.

Quelques détails :

1. Etant donné qu'au moment du prêt vous n'avez pas mentionné une date d'échéance, vous ne pouvez pas réclamer votre dette avant les trente jours suivant la date du prêt.

Une fois les trente jours passés, il vous est possible de réclamer la dette. Si cette date a lieu avant le dernier jour de la Chemita, la dette s'annule.

Ceci est mentionné dans le Choul'han 'Aroukh - 'Hochen Michpat, chapitre 73, Halakha 1.

Comme je vous l'ai mentionné précédemment, en signant un Prozboul, les dettes ne s'annulent pas et l'interdiction de les réclamer n'est plus en vigueur.

2. Dans le cas où un Prozboul n'a pas été établi, que la dette s'annule et que l'emprunteur désire tout de même restituer la somme d'argent empruntée, sans que le prêteur l'ait réclamée, ce dernier devra lui opposer un refus catégorique et dire que la Torah lui a ordonné d'abandonner la dette.

Si l'emprunteur veut tout de même se défaire de cette somme d'argent, il est permis au prêteur de l'accepter.

D'après certains décisionnaires, il faut que l'emprunteur annonce explicitement que la somme d'argent est donnée en tant que don et non pas en tant que remboursement.

Ce qui est expliqué dans le paragraphe précédent est valable dans le cas où, au départ, l'emprunteur exprime le désir de rembourser sa dette. Cependant, s'il s'adresse au prêteur en lui disant d'emblée qu'il désire lui faire un don, le prêteur n'a pas l'obligation de lui faire part de son refus.

3. "L'emprunteur qui rembourse une dette qui s'est annulée est grandement apprécié par nos Sages". Michna Chvi'it, chapitre 10, Michna 9.

D'après certains décisionnaires, même si l'obligation de rembourser disparaît à la fin de la Chemita, il est tout de même fortement conseillé de payer la dette. Selon d'autres, chacun est libre de faire comme bon lui semble.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

Chana Tova !

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