Kvod Harav,
Doit-on faire Chéhé'héyanou sur les nouvelles asperges, ainsi que sur la mangue pour quelqu'un qui n'en aurait pas mangé ?
Merci beaucoup.
Chalom,
Dans le Choulkhan Aroukh (chap. 225 par. 6), Rabbi Yossef Caro nous enseigne que seul un fruit qui se renouvelle tous les ans a besoin de la Brakha de Chéhé’héyanou. De ce fait, tout fruit ou légume qui se trouve toute l’année en est exempté.
De nos jours, il existe des moyens de conservation élaborés ainsi que des serres où l’on cultive toutes sortes de légumes tout au long de l’année, cela permet de les commercialiser en permanence. Ainsi, on ne fera jamais Chéhé’héyanou sur des pommes, même si elles sont nouvelles, car les pommes sont sur le marché tout au long de l’année, et il n’y a aucune différence entre la nouvelle et l’ancienne récolte (Halakha Broura tome 11, page 392). Aussi il n’y a pas de différence entre un nouveau fruit ou un nouveau légume.
Quant à la mangue, qui est un fruit saisonnier, on devra faire Chéhé’héyanou, car, tout au long de l’année, on ne la trouve pas sur le marché, bien qu’il existe de la mangue congelée, en boîte de conserve ou séchée. En effet, n’ayant pas le même goût, elle n’exemptera pas la mangue fraîche.
Enfin, en ce qui concerne les asperges, si elles sont fraîches et qu’elles n’existent pas toute l’année (a priori, c’est un légume saisonnier), du fait qu’elles n’ont pas le même goût que celles en conserve, on devra aussi faire la Brakha de Chéhé’héyanou.
Kol Touv.