Chalom Rav,
Peut-on réciter la bénédiction "Chéhé'héyanou" durant la période de Ben Hamétsarim (période du 17 Tamouz au 9 Av) ?
Merci.
Bonjour,
Le fait d'éviter une situation dans laquelle il faut réciter Chéhé'héyanou durant les trois semaines est mentionné dans le Choul'han 'Aroukh, chapitre 551, Halakha 17.
Voici les détails essentiels :
1. Il faut éviter de réciter la bénédiction Chéhé'héyanou durant les trois semaines séparant le 17 Tamouz [inclus] du 9 av [inclus].
2. Il faut attendre de consommer un fruit nouveau après le 9 av. D'après certains décisionnaires, si le fruit ne sera plus disponible, il est permis de réciter Chéhé'héyanou durant les trois semaines.
3. Il ne faut pas consommer le fruit durant les trois semaines sans réciter Chéhé'héyanou.
4. Durant les Chabbath précédant Roch 'Hodech Av, il n'est pas interdit de réciter Chéhé'héyanou. D'après la Kabbala, cela est interdit. Voir Baère Hétev, chapitre 551, passage 38.
5. Il en est de même pour un habit neuf. D'après certains décisionnaires, il est préférable de ne pas réciter Chéhé'héyanou sur un habit neuf même pendant Chabbath.
6. Les femmes enceintes [qui ont des envies] peuvent réciter Chéhé'héyanou durant les trois semaines. Voir Kaf Ha'haïm 551, 211. Selon le Michna Broura [551, 99], les femmes enceintes [qui ont des envies] consomment le fruit sans réciter Chéhé'héyanou.
7. Pendant les trois semaines, il est absolument permis de réciter Chéhé'héyanou à l'occasion d'une Brith-Mila ou d'un Pidyon Habène.
8. Cette année [5775], le 17 Tamouz coïncide avec un Chabbath : est-il permis de réciter Chéhé'héyanou durant ce Chabbath ? Cette question fait l'objet d'un grand débat parmi les décisionnaires. Voir Pisské Tchouvot, chapitre 551, passage 55. Chacun et chacune a la possibilité de choisir ce qu'il fera en fonction de la conjoncture ou de sa tendance à vouloir être exigeant et rigoureux.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.