Bonjour Rav,
Comment se fait-il qu'avant le Kiddouch, lors de "Chalom 'Alékhèm", certains disent "Malakhé Hacharèt" et d’autre disent "Malakhé Hachalom" ?
Merci d’avance.
Bonjour,
Il existe plusieurs versions du chant Chalom ‘Alékhèm.
L’expression Malakhé Hacharèt apparaît au moins une fois dans toutes les versions, car c’est cette expression qui est mentionnée dans le Talmud Chabbath 119b.
Première explication
Certains disent Malakhé Hacharèt dans le premier paragraphe, et Malakhé Hachalom dans les paragraphes suivants.
Lorsque les deux anges arrivent à la maison, l’un est bon [il veut bénir], alors que l’autre ne l’est pas. Voir Talmud Chabbath 119b.
Donc, à leur arrivée, chacun à une mission bien différente [Hacharèt].
Mais lorsqu’ils voient les bougies allumées et la table dressée, « ils font la paix » et chacun prononcent des Brakhot.
Voir Ayélèt Hacha’har [Rav Steïnman] sur Talmud Chabbath 119b.
Seconde explication
Il est interdit d’adresser des prières aux anges. C’est uniquement à Hachem qu’elles doivent être adressées !
Voir Talmud Yérouchalmi, Brakhot, chapitre 9, Halakha 1.
Mais étant donné que les anges du vendredi soir sont venus pour nous adresser des Brakhot, on les supplie de ne pas dire autre chose. Et pour éviter de leur attribuer un quelconque « pouvoir » ou une quelconque « force », on les nomme uniquement Malakhé Hachalom - les anges de la paix ; comme pour dire qu’on ne leur demande rien d’autre.
Voir Or’hot ‘Haïm - Kéter Roch [Rav Acher Ashkénazi], nouvelle édition, page 64, note 23 et Yalkout Yossef - Chabbath, volume 1/3, nouvelle édition 5772, pages 356-361.
Troisième explication
Lorsque les anges arrivent à la maison, ils sont nommés Malakhé Hacharèt, car la différence entre nous et ces créatures célestes est évidente - ce sont des anges au service d’Hachem, alors que nous sommes de « simples créatures terrestres ».
Mais lorsqu’ils aperçoivent notre manière de respecter le Chabbath et de servir Hachem, ils nous considèrent comme des anges. La paix règne alors entre nous et eux. C’est pourquoi, nous les qualifions de Malakhé Hachalom.
De nombreux ouvrages rapportent cette explication au nom du Rabbi Chalom de Belz.
Voir, par exemple, Ezri Méim Hachem [Rav ‘Ezra Steïnbakh], Bamidbar, pages 91-92.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.