Bonjour Rav,
Suite à une grave opération qui s'est bien déroulée grâce D.ieu, il me reste des effets secondaires.
En effet, la "fonction érectile" ne fonctionnant pas, je suis obligé de m'administrer un médicament à l'aide d'une seringue (ne supportant pas de médicament à avaler) pour avoir une relation intime avec mon épouse, afin de stimuler cette fonction.
Puis-je utiliser ce traitement (piqûre) pour répondre aux commandements de cette Mitsva ou cela est interdit ?
Merci pour votre réponse.
Bonjour,
Il est permis de vous piquer durant Chabbath afin d'injecter la substance médicamenteuse permettant de stimuler la fonction en question si vous n'êtes pas en mesure d'avaler des cachets.
Voir Rav Its'hak Zilbersteïn dans Chi'ouré Torah Lérofim, volume 4, page 358.
Voir, également, Or Létsion, volume 2, chapitre 36, question 20, Rav E. Réphaël Cohen dans Ma'assé Hachabbath, chapitre 15, Halakha 34, Chabbath Ménou'ha, chapitre 29, Halakha 19.
Cependant, il faut prendre en considération les points suivants :
1. S'il s'agit d'une injection intraveineuse [à l'intérieure des veines] et qu'il est nécessaire de s'assurer que l'aiguille est au bon endroit en retirant au préalable quelques gouttes de sang, cela est à éviter d'après certains décisionnaires. Mais selon d'autres, cela est permis. Voir Or Létsion, volume 2, chapitre 36, question 20. Si la veine est visible et qu'il n'est pas nécessaire de retirer du sang, cela est permis selon tous les décisionnaires. Voir détails dans Tsits Eliézer, volume 13, question 45 et Chmirat Chabbath Kéhilkhata, chapitre 32, Halakha 58.
2. D'après certains décisionnaires, il faut fixer l'aiguille à la seringue depuis la veille de Chabbath. En cas d'oubli ou d'impossibilité, il est possible d'adopter une attitude permissive. Voir Chmirat Chabbath, chapitre 33, Halakha 9 et Yalkout Yossef-Chabbath [édition 5754], volume 4, page 182.
3. S'il faut désinfecter la peau à l'endroit de la piqure : il faut verser le produit sur la peau et essuyer par la suite avec un tissu ou un morceau de coton coupé depuis la veille de Chabbath.
D'après certains décisionnaires, la substance en question n'est pas absorbée pour une quelconque guérison, donc cela ne rentre pas dans le cadre de l'interdiction de prendre des médicaments. Voir Rav Its'hak Zilbersteïn dans Chi'ouré Torah Lérofim, volume 4, page 358.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.
N.B.
Transmettez-nous votre prénom ainsi que celui de votre maman afin que nous puissions prier en votre faveur et que vous recouvriez une bonne santé très prochainement.