Chalom Rav,
Quelle est la conduite à adopter si Chabbath rentre alors que l'on se trouve dehors avec des affaires de valeur (sac à main…) et que nous n'avons pas de possibilité de cacher ces affaires ?
Y a-t-il une permission de les porter jusqu'à chez nous, s'il y a du Mouktsé ?
Et si nous sommes dans le métro ?
Merci beaucoup par avance !
Chalom Ouvrakha,
Le mieux à faire est de demander à un non-juif d'intervenir et de nous prendre nos affaires en lui faisant comprendre qu'il sera récompensé par la suite [Choul'han Aroukh 266-1 et 317-19].
Ainsi, si l'on peut nommer un gardien non-juif, il sera interdit de porter quoi que ce soit [Kaf Ha'haïm 334, 14 et 15].
Dans l'impossibilité d'avoir recours à un non-juif, il est toléré de porter du Mouktsé s'il y a une grande perte [Choul'han Aroukh 266-8 et 334-2 et 22 Beth Meir 334-2].
Néanmoins, toute cette dérogation n'est donnée que dans le cas où notre permission évitera à la victime de transgresser un interdit de la Torah pour sauver ses objets Mouktsé, car la personne pourrait être affolée [Michna Beroura 334,7, voir Chévet Halévi tome 3-59].
Je pense que c'est le cas pour une personne qui se trouve dans un métro à l'entrée de Chabbath.
Dans un cas comme dans le vôtre, on attendra la station qui nous convient pour descendre "avec" nos affaires en main [de manière inhabituelle de préférence], et on les transportera jusqu'à destination sans marquer d'arrêt, et, arrivé à destination, on les posera.
Cette dérogation est fondée sur les propos du 'Hazon Ich [Erouvin 103,19] et aussi sur le fait qu'après la Chki'a [coucher du soleil], nous sommes encore dans le Bèn Hachmachot, période d'au moins 18 minutes dans laquelle il y a plusieurs dérogations.
Aussi, cette dérogation ne fait pas l'unanimité, et il faudra éviter de s'en servir, dans la mesure du possible.
Kol Touv.