'Erev Tov Rav,
Si, pendant Chabbath, avant de rentrer dans la cour de notre résidence, nous rencontrons un copropriétaire non-juif qui lui aussi allait rentrer, est-il possible de le laisser rentrer en premier, bien qu’il va ouvrir la porte avec un badge électronique et que nous passerons ensuite après lui en lui disant "merci" ?
Si on s’arrête devant la porte et qu’il venait sur le côté, de sorte qu’on le devançait de plus près de la porte, est-il possible de s’arrêter et qu’il rentre de par lui-même sans lui avoir dit de rentrer explicitement ?
Et si on lui avait laissé la priorité explicite de rentrer, ou par un mouvement de tête, cela serait-il interdit ? S’il n’avait pas ouvert la porte, on aurait pu rentrer grâce à la clé chabbatique, car il y a aussi une serrure sur la porte.
Bonjour,
Vous écrivez : "Si, pendant Chabbath, avant de rentrer dans la cour de notre résidence, nous rencontrons un copropriétaire non-juif qui lui aussi allait rentrer, est-il possible de le laisser rentrer en premier, bien qu’il va ouvrir la porte avec un badge électronique et que nous passerons ensuite après lui en lui disant "merci" ?
Si on s’arrête devant la porte et qu’il venait sur le côté, de sorte qu’on le devançait de plus près de la porte, est-il possible de s’arrêter et qu’il rentre de par lui-même sans lui avoir dit de rentrer explicitement ?"
Réponse : cela est absolument permis, étant donné qu'il agit pour LUI et non pour vous. Choul'han 'Aroukh, chapitre 276, Halakha 1, Or'hot Chabbath, volume 2, pages 454-465.
Vous écrivez : "Et si on lui avait laissé la priorité explicite de rentrer, ou par un mouvement de tête, cela serait-il interdit ? S’il n’avait pas ouvert la porte, on aurait pu rentrer grâce à la clé chabbatique, car il y a aussi une serrure sur la porte."
Réponse : comme mentionné précédemment, si, de toute façon, il devait entrer dans l’immeuble en utilisant son badge électronique, on ne peut pas considérer qu’il y a une interdiction de Amira Légoy.
L’argument que vous mentionnez « S’il n’avait pas ouvert la porte, on aurait pu rentrer grâce à la clé chabbatique, car il y a aussi une serrure sur la porte. » est un bon argument selon Rabbénou Tam [Tossefot Chabbath 122a, passage Machké].
De nombreux Posskim ne partagent pas cet avis. Or’hot Chabbath, volume 2, page 452.
Il est à noter que le Rama [chapitre 325, Halakha 10] mentionne l’avis de Richonim selon lesquels, il est permis de dire à un non-juif de faire un travail interdit si l’on a, de toute façon, une manière de parvenir au résultat d’une façon permise.
Voir Cha’ar Hatsiyoun, chapitre 325, passage 54 et Or’hot Chabbath, volume 2, page 452.
D’après certains Posskim, le fait de pénétrer dans l’immeuble suite à l’action interdite du non-juif, n’est pas interdit car on ne profite pas directement de l’interdiction mais d’une conséquence. Or’hot Chabbath, chapitre 23, note 69 au nom de Rav Elyachiv.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.