Bonjour Rav,
Concernant les tissus et chiffons, on comprend bien l'interdit de tordre et imbiber. Mais qu'en-est-il du papier absorbant blanc que l'on glisserait sous un aliment trop gras pour la santé et qui est destiné à être jeté dans le cas où il y aurait pression manuelle ou une simple pression du poids de l'aliment ?
Merci de votre éclaircissement.
Chalom Ouvrakha,
Le fait de mouiller un chiffon [contrairement à un vêtement qui serait mouillé avec de l'eau] ne pose aucun problème [Choul'han 'Aroukh 301,46 et Michna Beroura 302,47], et raison de plus pour un papier absorbant que l'on jettera après utilisation.
Par contre, si le poids de l'aliment posé dessus "essore" ce chiffon ou ce papier, il est bien d'éviter en ajoutant un chiffon supplémentaire pour que toute la substance liquide soit absorbée et ne puisse plus être essorée.
Dans l'impossibilité de résoudre ce problème, il sera permis d'utiliser ce chiffon malgré le fait que le poids de l'aliment ou notre manipulation réalise un essorage [voir Michna Beroura 301,172].
Cette dérogation est donnée, car il y a plusieurs paramètres halakhiques qui nous le permettent :
- Chita Leyboud, voir Tossefot Ketouvot 6a, Ramban et Ran dans Chabbath fin du chapitre 14, et Michna Beroura 302,58.
- Eino Derhe Liboun, voir Ran fin du chapitre 14 dans Chabbath et 'Hazon Ich 56-5.
- Psik Réché Délo Niha Lo Béchinouy, voir aussi Taz 326,2 et 320,11, et Michna Beroura 614,12.
Kol Touv.