Bonjour Rav,
Peut-on utiliser Chabbath des serviettes en papier sur lesquelles sont inscrits en hébreu en toutes lettres les mots "Chabbath Chalom" ?
Y a-t-il un problème si quelqu'un les déchire ? Peut-on les jeter à la poubelle après le repas ?
D'avance merci pour votre réponse.
Chalom Ouvrakha,
Votre question se sépare en deux parties : 1) est-ce que le nom "Chalom" ou "Chabbath" est un nom saint ?, 2) Est-ce que déchirer ce nom pose problème Chabbath ?
1) Le mot "Chalom" pose problème car il est possible qu'il représente l'un des noms de D.ieu, et on retrouve à ce sujet une discussion (voir Rama Yoré Déa fin du Siman 296, et Choul'han Aroukh Ora'h 'Haïm 334, 13, ainsi que le Birké Yossef 85). Ainsi, il vaut mieux éviter de dire le mot "Chalom" aux toilettes ou de faire dire "Chalom" à des personnes qui n'ont pas la tête couverte par une Kippa (voir Sdé 'Hémed tome 1 page 79).
Aussi, le Zohar écrit que l'un des noms de D.ieu est "Chabbath", et certains décisionnaires nous demandent donc d'éviter de prononcer le mot "Chabbath" dans les toilettes etc. (voir Roua'h 'Haïm 84, au nom de 'Hessed Laalafim, ainsi que le Sdé 'Hémed tome 7, page 280).
Le fait même de "salir" les noms d'Hachem est donc problématique, ainsi que de les déchirer ou de les jeter à la poubelle etc., mais on ne peut pas le reprocher à celui qui se le permet, car il a sur qui s'appuyer.
2) Concernant les lois du Chabbath, s'il y a plus de 50% de possibilité que cette serviette se déchire, cela est interdit (Pssik Réché), sinon c'est autorisé.
Cependant, un autre problème se pose, faisant lui aussi l'objet d'une grande discussion, à savoir si le fait de salir une écriture est considéré comme effacer (Min'hat Chabbath Siman 80, Sé'if Katan 162, et Maarchag tome 2, responsa 41 - voir aussi Biour Halakha 340, 3 au nom du Chvout Ya'acov).
En conclusion, il y a beaucoup d'éléments qui nous font dire d'éviter de ce servir des serviettes sur lesquelles il est écrit "Chabbath Chalom", surtout si on les utilise le Chabbath, mais on ne peut pas réprimander les personnes qui le permettent.
Kol Touv.