Bonjour Rav,
Lors du repas de Chabbath, peut-on retirer le gras d’un morceau de viande ?
En effet, si on ne le retire pas avant de le mettre dans la bouche ensuite, c’est délicat esthétiquement de le retirer.
Pour ma part, c'est aussi mon habitude de faire la semaine.
Dans l’attente d’une réponse.
Bonjour,
Première opinion
Selon l'auteur du Ayil Méchoulach et de nombreux autres décisionnaires, la viande et les morceaux de gras assez importants sont considérés comme deux entités différentes.
Si on désire les séparer, il faut, soit, tenir le gras avec un couteau et retirer la viande, soit couper le gras avec un peu de viande, soit couper la majeure partie de l'épaisseur du gras et en laisser une partie avec la viande [que l'on consommera].
Cependant, s'il s'agit de petits morceaux de gras, il est permis de les retirer avant de consommer la viande, car, alors, ils sont considérés comme une seule entité [et il faut voir cela comme la séparation d'un morceau de viande en deux parties].
Voir Ayil Méchoulach - Borère, chapitre 2, Halakha 18 et chapitre 6, Halakha 84, Kitsour Hilkhot Chabbath [Rav Yaacov Yé’hezkel Pozen], chapitre 12, Halakha 9, 15, Iguerot, Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 4, réponse 74, chapitre Borère, passage 7, Pisské Techouvot [édition 5775], chapitre 319, passage 26 [à propos des arêtes de poisson].
Seconde opinion
D’après certains décisionnaires, il est permis de retirer les arêtes du poisson et, à plus forte raison, les parties grasses de la viande, étant donné que le gras et les arêtes ne forment pas un mélange avec la viande ou le poisson. Donc, en les retirant, on ne sépare pas une partie de l’autre, on ne fait que couper un même aliment en deux parties [pareillement à l’épluchure d’un fruit, retirée avant la consommation].
Voir Ma’assé Hachabbath, chapitre 3, Halakha 40, Pisské Techouvot [édition 5775], chapitre 319, passage 26 [à propos des arêtes de poisson], Menou’hat Ahava, volume 2, chapitre 7, Halakha 14-15, Min’hat Yaacov [Rav Yaacov Dahan], Hilkhot Chabbath, volume 2, pages 117 et 215, Yalkout Yossef - Chabbath, volume 3, page 300.
Pratiquement :
Vous êtes libre d’agir comme bon vous semble.
Dans la mesure du possible, il est bien de suivre la première opinion.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
