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Casser le jeûne de Kippour pour aider ma sœur

Rédigé le Mardi 22 Septembre 2015
La question de Anonyme

Chalom Rav,

On insiste pour que je passe Kippour chez ma sœur pour l'aider à tenir son jeûner et à s'occuper de ses quatre enfants en bas âge, sachant que son mari reste à la synagogue et ne rentre pas de tout Kippour. Mais si je fais ça, je n'arriverais pas à tenir le jeûne.

D'habitude, je dors tout Kippour tellement que je n'ai pas de force, et je me lève uniquement vers la fin, car c'est la seule façon que j'ai trouvé pour jeûner (je n'arrive pas à faire les autres jeûnes).

J'aimerais savoir si c'est vraiment si grave de casser le jeûne en buvant, si c'est pour nous permettre de faire une Mitsva et d'aider ma sœur en m'occupant de mes neveux ?

D'ailleurs, cela me permettra de faire les Téfilot de Kippour que je n'ai jamais pu faire, et à quoi bon faire Kippour si on ne prie pas ou qu'on reste à dormir ?!

Merci, Chana Tova et Tsom Kal.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38977 réponses

Bonjour,

Je reprends votre question afin d'y répondre le plus précisément possible.

"On insiste pour que je passe Kippour chez ma sœur pour l'aider à tenir son jeûne et à s'occuper de ses quatre enfants en bas âge, sachant que son mari reste à la synagogue et ne rentre pas de tout Kippour. Mais si je fais ça, je n'arriverais pas à tenir le jeûne."

Réponse : si le fait d'aider votre sœur, qui est une immense Mitsva, vous empêche de jeûner, vous ne devez pas l'aider. Il faudrait d'urgence dire à votre beau-frère de ne pas se rendre au Beth Haknesset et d'apporter son aide à sa femme afin qu'elle puisse jeûner en bonne et due forme. S'il ne comprend pas cela, dites-lui de me contacter d'urgence ou de s'adresser à un Rav compétent.

"D'habitude, je dors tout Kippour tellement que je n'ai pas de force, et je me lève uniquement vers la fin, car c'est la seule façon que j'ai trouvé pour jeûner."

Réponse : ceci est une bonne solution. Essayez, tout de même, d'acheter un livre de prières de Yom Kippour avec une traduction afin de vous délecter de la profondeur des textes. Je pense que vous ressentirez un peu moins le besoin de dormir.

"Je n'arrive pas à faire les autres jeûnes."

Réponse : le jeûne du 9 Av est aussi important que celui de Yom Kippour. Si vous rencontrez certains problèmes, vous pouvez me les décrire, je vous viendrai en aide. Pour les autres jeûnes, contactez-moi de nouveau en me décrivant les soucis vous empêchant de jeûner.

"J'aimerais savoir si c'est vraiment si grave de casser le jeûne en buvant, si c'est pour nous permettre de faire une Mitsva et d'aider ma sœur en m'occupant de mes neveux ?"

Réponse : cela est très grave !!! Même si l'on boit la moindre quantité d'eau !!! Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 612.

Il faudrait d'urgence dire à votre beau-frère de ne pas se rendre au Beth Haknesset et d'apporter son aide à sa femme afin qu'elle puisse jeûner en bonne et due forme.

S'il ne comprend pas cela, dites-lui de me contacter d'urgence ou de s'adresser à un Rav compétent.

"D'ailleurs, cela me permettra de faire les Téfilot de Kippour que je n'ai jamais pu faire, et à quoi bon faire Kippour si on ne prie pas ou qu'on reste à dormir ?!"

Réponse : les prières du jour de Yom Kippour sont d'une importance majeure. Mais le fait de jeûner est encore plus important.

Ne pas jeûner est une transgression très grave, mais le fait de ne pas prier n'est pas aussi grave.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Choul'han Aroukh.
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