Bonjour Rav,
Si quelqu'un fait ou dit quelque chose avec de bonnes intentions, mais que l'acte qu'il a fait, ou les mots qu'il a dit n'était / n'étaient pas correct(s), est-ce que cela sera considéré comme s'il avait fait une 'Avéra ?
Merci beaucoup.
Chalom Ouvrakha,
Vous posez une question qui m'a souvent interpellé, moi aussi.
Il semblerait des propos du Talmud (Baba Kama 26b) qu'il y a une faute à réparer, même si cet acte a été commis par inadvertance.
En effet, il y a des actes interdits par la Torah dont la gravité se joue non pas sur l'action (ce qui permettrait d'excuser et de pardonner la personne qui a commise l'acte), mais plutôt sur la conséquence négative du résultat de l'acte.
Nous avons comme exemple une personne qui aurait causée une mort accidentellement (voir Or Saméa'h dans les Halakhot de Rotséa'h chapitre 1-8, ainsi que Méchekh 'Hokhma Parachat Massé 35-11). Nous comprenons tout à fait que, même si la personne n'avait aucune mauvaise intention, mais il y a une répercussion négative de son acte et il y a quelque chose à faire pour obtenir le pardon.
Nous retrouvons encore de nombreux exemples, comme l'interdit de castrer (un homme, une femme, ou un animal); la Torah ne veut pas de cet état de fait ('Hazon Ich Ora'h 'Haïm 62-26), ou encore le fait de se trouver impur dans la cours du Temple ('Hazon Ich Horayot 15-9), ou l'interdiction de posséder du 'Hamets pendant Pessa'h (Mékor 'Haïm du Rav Ya'acov de Lissa Siman 461). Dans tous ces cas, l'acte interdit n'est pas l'essentiel, mais plutôt l'état de fait (voir aussi Kovets Chi'ourim du Rav El'hanan Wasserman tome 2-23).
Kol Touv.