Chalom Kvod Harav,
Est-il permis de faire de la peine à un autre pour son bien ?
Chalom,
Dans le Choul’han ’Aroukh (Hilkhot Guenéva Paragraphe 348,1), il est stipulé qu’il est interdit de voler afin de payer le double à celui qui a été volé. Même si ton intention est de faire du bien, tu n’as pas le droit d’occasionner à l’autre du souci et lui faire subir ce vol. (Consulter le Chakh sur les Hilkhot Guezéla Paragraphe 359 Paragraphe 2, il explique quelles sont les façons qui suscitent de la peine ou non à l’autre.)
Pénina a fait du mal à sa sœur ’Hanna avec des intentions pures et elle a pourtant été punie (Pessikta Rabbati 44,7-8 nous révèle qu’à chaque fois que ’Hanna engendrait un fils, Pénina en enterrait deux, que D.ieu nous en préserve !).
Nous apprenons de là que nous ne pouvons pas faire de la peine à autrui « Lechem Chamaïm » (au nom de D.ieu).
Cette démarche est interdite lorsqu’il ne s’agit pas d’éloigner l’individu d’une transgression, comme nous l’avons vu pour donner un montant double à celui qui a été volé ou pour que ’Hanna prie plus sincèrement.
Mais lorsqu’on doit empêcher un individu de fauter comme celui qui parle pendant la répétition de la ’Amida ou pour toute autre transgression, il faut le réprimander même s’il en a honte.
Cependant, il est très important de faire des reproches dans des intentions louables sans que ne s’y mêle un règlement de compte, à D.ieu ne plaise !
Kol Touv.