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Bénédiction sur le pain frit et biscottes

Rédigé le Mercredi 10 Septembre 2014
La question de Rahamim Z.

Chalom Rav,

Quelle est la bénédiction à dire sur du pain frit ou sur des biscottes ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
41413 réponses

Chalom,

1. La bénédiction du pain reste inchangée tant qu'il n'a pas subi une VRAIE TRANSFORMATION.

Il y a un grand débat parmi les décisionnaires à propos de la friture : d'après certains décisionnaires, la friture n'entraîne pas encore une transformation suffisamment importante. Selon d'autres, la friture est considérée comme une cuisson à l'eau. A ce sujet, voir Michna Broura Chapitre 168, passage 56 et Kaf Ha'haïm passage 86.

Pratiquement : si les bouts de pain ont un volume SUPERIEUR à 30 cm3 (centimètres cubes) - le volume de la moitié d'un œuf moyen -, tout le monde est d'accord pour affirmer que la Brakha reste inchangée : Hamotsi Lé'hem Mine Haarets.

Si les bouts de pain ont un volume INFERIEUR à 30 cm3 (centimètres cubes), il est préférable de les consommer dans un repas de pain afin d'éviter des complications pour les Brakhot et Birkat Hamazone.

Il va sans dire que par friture on entend que le pain est plongé dans l'huile. S'il y a simplement une fine épaisseur d'huile dans la poêle, la bénédiction des bouts de pain reste inchangée même si leur volume est inférieur à 30 cm3 (centimètres cubes).

2. Dans le même ordre d'idée, si l'on fait des biscottes avec du pain, la bénédiction reste inchangée : Hamotsi Lé'hem Mine Haarets.

Par contre, si l'on fait cuire la pâte pour en faire des biscottes SANS PASSER PAR L'ETAPE "PAIN", la bénédiction est Mézonot.

Attention : lorsqu'il s'agit de biscottes achetées, il faut être assuré que le processus de fabrication n'est pas du pain passé au four. Dans une telle éventualité, la Brakha serait Hamotsi même si les notes de l'emballage indiquent une autre bénédiction.

Vous savez sûrement que si l'on consomme 240 cm3 (environ 240 grammes - le poids varier selon la densité de chaque aliment) de Mézonot, il faut faire Nétilat Yadaïm avec bénédiction, Hamotsi Lé'hem Mine Haarets et Birkat Hamazone.

Kol Touv.

Mékorot / Sources : Michna Beroura, Kaf Ha'haïm.
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4 commentaires

Rav Gabriel D.
19/04/2020 - 16h24
Très cher Benyamin B.
Bonjour,
Vous faites, certainement, allusion à la logique selon laquelle l’étape intermédiaire « PAIN » n’est pas à considérer étant donné que l’intention n’est pas d’en faire du pain mais de pouvoir trancher le produit afin [...] lire la suite du commentaire
Très cher Benyamin B.
Bonjour,
Vous faites, certainement, allusion à la logique selon laquelle l’étape intermédiaire « PAIN » n’est pas à considérer étant donné que l’intention n’est pas d’en faire du pain mais de pouvoir trancher le produit afin d’en faire des biscottes.
Je vous félicite pour votre question.
En effet, certains décisionnaires pensent que si le pain est cuit dans L’INTENTION d’en faire, de suite après la sortie des fours, des biscottes, leur Brakha est Mézonot.
Voir Mekor Habrakha [Rabbi Gabriel Krauss], passage 69, Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 168, passage 35, note 29.
Il s’agit, certes, d’une logique rationnelle mais elle n’est pas imparable puisque le Rav Israël Bielski, dans Massora, volume 1, Nissan 5749, page 39, passage Oumé’ata, repousse, vigoureusement, cette manière d’analyser en disant que les pensées des industriels ne sont pas à considérer et ne peuvent pas influer sur la réalité.
Nous avons, donc, opté pour l’opinion des nombreux décisionnaires selon lesquels les seules biscottes Mézonot sont celles que l’on fabrique sans passer par l’étape - intermédiaire - PAIN.
De nombreux décisionnaires affirment, également, que les biscottes passant par l’étape PAIN sont fabriquées pour être consommées durant un repas et non pour être consommées en tant que « grignotage ». Donc, leur Brakha reste Hamotsi [d’autant plus qu’elles ne sont absolument pas très sucrées, bien que croustillantes et craquantes].
C’est, apparemment, l’opinion du Or Létsion, volume 2, chapitre 46, Halakha 10 et de nombreux autres décisionnaires. Voir : Vayomer Avraham - Loua’h Brakhot [Rav Avraham ‘Haïm ‘Adess], lettre Tsadik, note de bas de page, Min’hat Its’hak, volume 1, réponse 71, passages 8 et 9, Kaf Ha’haïm, chapitre 168, passage 66, Mékor Habrakha, paragraphe 69, Cha’aré Habrakha, édition 5763, chapitre 16, Halakha 53 et note 117, Yaskil ‘Avdi, volume 1, réponse 9, Pit’hé Halakha, édition 5762, page 159, Pisské Techouvot, chapitre 168, passage 11, Rav Israël Bielski dans Massora, volume 1, Nissan 5749, page 39, passage Oumé’ata.
Je me suis, donc, laissé influencé par le nombre des écrits des décisionnaires et les arguments qui y sont mentionnés.
J’aurai, grandement, souhaité m’attarder davantage sur les explications concernant cette question mais de nombreuses autres questions nous attendent et je ne pense pas que les auteurs des autres questions auront une patience inépuisable.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
Si vous avez d’autres références à ce sujet, je suis preneur.
Benyamin B.
19/04/2020 - 12h57
Bonjour Rav,

Lorsque vous dites "... il faut être assuré que le processus de fabrication n'est pas du pain passé au four." voulez-vous dire que même s'ils ont sorti le pain juste pour le couper en tranches et ensuite mis au four pour en faire des [...] lire la suite du commentaire
Bonjour Rav,

Lorsque vous dites "... il faut être assuré que le processus de fabrication n'est pas du pain passé au four." voulez-vous dire que même s'ils ont sorti le pain juste pour le couper en tranches et ensuite mis au four pour en faire des biscottes la bérakha est Hamotsi bien que l'intention depuis le début est d'en faire des biscottes ?
Rav Gabriel D.
23/01/2019 - 12h54
Très cher Meyer M.
Une cuisson à la poêle sans huile profonde a le statut d'une cuisson au four.
Voir Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 329, Halakha 2.
Meyer M.
23/01/2019 - 11h03
À condition que la pâte soit enfournée
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