Chalom Rav,
J'ai une amie qui a été abusé par son père en étant petite, et dont le frère a été battu.
Elle voudrait savoir si le respect des parents est à prendre en compte alors que le père était horrible ?
Chalom Ouvrakha,
C'est une question très grave que vous posez là.
Il y a déjà une controverse dans Yoré Déa chapitre 240 à savoir s'il y a une Mitsva de respecter ses parents si ces derniers ne respectent pas la Torah et les Mitsvot. Même si le père en question est "pratiquant", il va sans dire que ses agissements sont très graves et vont à l'encontre de la Torah, qui compare le viol à l'assassinat (Dévarim 22,26).
Quoi qu'il en soit, dans un cas si grave, "Hayékha Kodmim" "ta vie passe en priorité, c'est-à-dire que si pour sa santé psychologique, elle a besoin de s'éloigner de son père, elle a le droit de le faire. Cependant, il est important qu'en parallèle, elle essaye de pardonner. Ceci est très difficile, mais très important pour la santé psychologique de la jeune fille. La non acceptation de ce genre de traumatisme peut entraîner à long terme des maladies psychosomatiques. Evidemment, il ne faut pas le dire à la jeune fille de cette façon, mais plutôt l'encourager à essayer de pardonner, en se disant que son père est "malade".
Attention, pardonner ne signifie pas "tendre l'autre joue"; elle a le droit, et même l'obligation, de se protéger, aussi bien d'un point de vue physique que psychologique, comme nous l'avons expliqué.
Qu'Hachem apporte l'apaisement et la guérison à cette pauvre jeune fille.