Bonjour Rav,
A propos des rêves, la Guémara dans Brakhot nous apprend un fait avec Abayé et Rava qui ont fait plusieurs fois des mêmes rêves, et qui sont allés voir un interpréteur de rêves. Pour un même rêve, l'interprétation positive s'est réalisée pour l'un, et une autre négative s'est réalisée pour l'autre.
Pourtant, j’ai appris que les rêves n'ont pas de signification ou de message.
A propos du Ayin Hara, le Rambam dit qu'il n'existe pas en tant que force négative, mais que c'est juste une mauvaise conduite.
Mais si c'est le cas, pourquoi les Sages de la Guémara et même le Zohar nous parlent tant sur le Ayin Hara ou sur les rêves si en fin de compte, le Ayin Hara n'existe pas et que les rêves n'ont aucune signification ni aucun message ?
Merci beaucoup.
Chalom Ouriel,
Pour répondre à votre première question concernant les rêves, la Guémara (traité Brakhot chapitre 9) raconte l'histoire que vous avez rapportée au sujet d’Abayé et Rava, et cette même Guémara nous enseigne aussi la chose suivante : ''Halomot Chav Yédabérou'', c'est-à-dire : les rêves ne veulent rien dire !
Cela n'est pas une contradiction mais simplement deux aspects de la réalité. Par exemple, la Guémara écrit que si vous rêvez d'une chose à laquelle vous avez pensé durant la journée, ce rêve ne veut rien dire de particulier car il est simplement l'expression de vos préoccupations.
En revanche, il arrive parfois que l'on fasse des rêves prémonitoires (comme cela est décrit dans la Guémara précitée), notamment les rêves qu'on fait pendant Chabbath qui sont souvent significatifs.
En ce qui concerne votre deuxième question pour le Ayin Hara, je ne sais pas à quel Rambam vous faites allusion. Mais il est clair que l'intention du Rambam n'est pas de prétendre que le Ayin Hara n'existe pas en tant qu'influence extérieure néfaste, car cela contredirait des Guémarot explicites.
Peut-être que son intention est de nous enseigner que certains comportements (du type "m'as-tu-vu") provoque le Ayin Hara.
Kol Touv !