Avoir plusieurs Rabbanim

Bonjour,

Nos Sages, les ‘Hakhamim, disent :

« Quiconque apprend sa Torah d’un seul Rav n’aura pas une réussite assurée dans son étude »

Voir Talmud Avoda Zara 19a [fin de la page].

Ils expliquent :

En ce qui concerne la manière d’expliquer, d’aborder ou d’analyser les différents textes, il est bien d’écouter plusieurs Rabbanim car les analyses et les réflexions sont parfois, complémentaires. Les points développés par les uns ne le sont pas, obligatoirement, pas des autres. Cela est grandement bénéfique pour avoir une bonne compréhension parfaite et complète.

Nous en déduisons, cependant :

En matière d’Halakha : il faut poser ses questions au même Rav, s’il est en mesure de répondre dans les domaines qui lui sont proposés.

Si le Rav n’est pas disponible, il est permis de poser ses questions à un autre Rav, si l’on sait qu’il suit le même courant de pensée. En cas d’impossibilité, on adressera sa question à un autre Rav.

Vous écrivez :

« Parce ce que j'ai beaucoup de questions et je ne voudrais pas le déranger ! »

L’élève n’a pas le droit d’être gêné lorsqu’il doit s’adresser à un Rav pour parfaire ses connaissances.

Voir Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 246, Halakha 11.

Un Rav n’a pas le droit de faire sentir à celui qui lui pose une question qu’il est dérangé.

Voir Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 246, Halakha 10.

C’est à l’élève de faire preuve de bon sens.

Rabban Chimon Ben Gamliel, un des dix Tanaïm ayant été tués par les romains, ne comprenait absolument pas pourquoi il méritait un tel sort.

Il s'adressa Rabbi Yichmael, lui aussi, faisant partie de ces 10 Tanaïm, en lui faisant part de son profond souci.

Mais pourquoi sommes-nous traités comme des tueurs ou des voleurs ?

Rabbi Yichmael de répondre : Lorsque tu prends ton bain et qu'une personne frappe à ta porte pour poser une question, comment réagis-tu ? Lorsque tu prends ton repas et qu'une personne frappe à ta porte pour poser une question, quelle est ta réaction ? Lorsque tu es entrain de t'habiller et que l'on frappe à ta porte pour poser une question, comment réagis-tu ?

Si tu poursuis tes activités et que tu fais patienter la personne - qui doit, certainement « souffrir » - saches qu'il s'agit d'une interdiction très grave, comme nous pouvons le déduire de Chémot, chapitre 22, verset 22.

Lorsque Rabban Chimon Ben Gamliel entendit cette explication, il s’exclama en disant :

« Tu m'as consolé, béni est Hachem, toutes Ses voies sont justes ! »

Il s'agit, là, d'un très haut niveau et d'un jugement que seul Hachem est capable de rendre pour des géants tels que Rabbi Akiva et ses 9 amis.

C'est, « un peu », à la lueur de ce Midrash que chaque Rav doit guider ses actions et sa manière de faire lorsqu’il est face aux enfants d’Hachem s’adressant à lui.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.