Bonjour Rav,
La Torah traite-t-elle de l'addiction, ces moments où l'homme est pris dans un cercle vicieux et où il n'a plus de libre arbitre ?
Dès lors, comment les 'Hakhamim peuvent donner un jugement de Karèt (retranchement) sur un homme qui a une addiction aux relations interdites et qui va avec une femme mariée, par exemple ? Ne prennent-ils pas cela en considération ?
Merci.
Chalom Ouvrakha,
Même si on considère qu'un homme souffrant d'addiction n'est plus maître de ses actions au moment précis où il faute, s'il ne fait pas réellement Téchouva, il sera jugé et puni pour ne pas avoir fait le nécessaire après coup pour ne pas retomber dans la faute, et il sera également jugé pour son manque de précaution et d'attention qui l'ont amené à la faute.
Lorsque nos Sages punissent un juif, ils ne font qu'appliquer ce qui est marqué dans la Torah, et D.ieu fera en sorte que la punition sera la meilleure chose pour la personne sur laquelle elle s'est abattue.
Lorsqu'une personne souffre d'addiction, elle doit d'abord tout faire pour s'en éloigner, se barricader, pour ne pas retomber, quitte à déménager à l'autre bout du monde, si l'on parle d'une faute aussi grave qu'une relation avec une femme mariée !
Ensuite, il faut créer une nouvelle addiction en s'adonnant corps et âme dans une discipline ou un travail. L'idéal pour l'homme est l'étude de la Torah, mais cela n'est pas toujours évident. Quoi qu'il en soit, la nouvelle addiction devra être dirigée vers quelque chose de constructif.
Il reste essentiel de prier, car l'addiction à la faute est un véritable cercle vicieux, comme vous l'avez bien dit, et il est impossible de s'en sortir sans une grande aide de D.ieu.
Kol Touv.