Bonjour,
Suite à l’attentat de Bné Brak, je me pose une question.
L’ambulancier Menahem Englander a bénéficié d’un immense miracle. Le terroriste a dirigé son arme vers lui mais l’arme s’est bloquée; ce qui lui a permis de prendre la fuite.
Ne doit-il pas dès à présent, réciter la Brakha du Gomel ou une autre Brakha ?
Bonjour,
Comme son nom l’indique, Menahem Englander est d’origine Ashkénaze.
Dans les communautés Ashkénazes, il est habituel de réciter le Gomel même si l’on a été tiré d’un grave danger mortel non mentionné dans le Talmud [Brakhot 54b].
Les dangers mentionnés sont : ceux qui reviennent de voyage en mer, ceux qui ont traversé le désert, les malades ayant guéri et ceux qui ont été libérés de prison. [*]
Certains des cas mentionnés par les décisionnaires :
1. Une personne qui tombe de très haut et qui, grâce à D., reste en vie,
2. Une personne s’étant trouvée nez à nez avec une bête [vraiment] sauvage,
3. Les rescapés des camps de concentration,
4. Personne restée en vie après un accident de voiture où certains des voyageurs sont morts.
Celui qui a bénéficié d’un tel miracle ou de tout autre miracle semblable devra réciter deux Brakhot :
A. La Brakha du Gomel en présence de dix personnes,
B. La Brakha Ché’assa Li Ness Bamakom Hazé à chaque fois qu’il se trouve à l’endroit du miracle mais à condition qu’il y ait plus de 30 jours entre chaque Brakha. On ne récite pas cette Brakha au moment du miracle mais après avoir quitté l’endroit et y être revenu.
Chiouré Maran Hagrich Elyachiv sur Brakhot 54b, Bétsel Ha’hokhma, volume 5, réponse 62, Achré Haïch, volume 1, chapitre 40, passage 23, Halakha Broura, volume 11, pages 148 et 217, Pisské Techouvot, chapitre 218, passage 10.
La femme de Menahem Englander
La femme de Menahem Englander ne récite pas la Brakha car elle & son mari ne forment qu’une seule entité. Halakha Broura, volume 11, page 151.
Les fils / filles de Menahem Englander
Le fils / la fille de Menahem Englander doivent réciter la Brakha : Ché’assa Ness Léavi Bamakom Hazé [Qui a fait un miracle à mon père en cet endroit] lorsqu’il se trouve à l’endroit du miracle. Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 218, fin de la Halakha 4, Michna Broura, chapitre 218, passage 16.
Les petit-fils / petites filles de Menahem Englander
Le petit fils / la petite fille de Menahem Englander doivent réciter la Brakha : Ché’assa Ness Léavi Aba Bamakom Hazé [Qui a fait un miracle au père de mon papa]. Michna Broura, chapitre 218, passage 16.
Les arrières petits-fils / petites filles
Les arrières petits-fils ne récitent la Brakha avec les Noms d’Hachem car il s’agit d’une question faisant l’objet d’une grande discussion. Halakha Broura, volume 11, page 150.
Ceux qui voient Menahem Englander
Ceux qui voient Menahem Englander disent : Baroukh Ché’assa lékha Ness ! Sans mentionner les Noms d’Hachem.
Pour les Séfarades
Dans les communautés Séfarades, on récite la Brakha du Gomel uniquement suite aux quatre situations mentionnées dans le Talmud mais pas dans une autre situation même si la personne a été épargné de la mort d’une manière vraiment miraculeuse. Halakha Broura, volume 11, page 217.
Cependant, dans un cas tel que Menahem Englander, même les Séfarades récitent la Brakha Ché’assa Li Ness Bamakom Hazé. Halakha Broura, volume 11, page 147.
Que cette modeste réponse soit Léilouy Nichmat - à la mémoire de tous ceux qui nous ont quittés dans les terribles attentats.
[*] Dans le cadre de cette réponse, nous ne détaillons pas ces cas.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
