Bonjour Rav,
Je suis atteint par le Coronavirus. Puis-je l’annoncer à mes parents ?
On m’a dit que cela n’est pas évident, car c’est un manque de respect.
Est-ce vrai ou non ?
Bonjour,
1. Le fait de faire souffrir ses parents ou de leur provoquer de la peine, des sentiments de déplaisir ou de chagrin est une grave interdiction. Voir Techouvot Véhanhagot, volume 1, réponse 526 et 529.
2. Donc, toute annonce entraînant un chagrin ou le moindre souci est à éviter.
3. Il en est de même pour l’annonce d’une maladie. Si l’on pense que les parents s’affoleront ou s’angoisseront, il faudra garder le silence et tout faire pour qu’ils n’en soient pas informés, et, par ce mérite, Hachem enverra une prompte guérison et une longue vie. Voir Ché’arim Hametsouyanim Bahalakha, volume 2, chapitre 193, passage 2 et Yalkout Yossef Avélout, édition 5764-5767, page 86, note 2.
4. Si l’on pense que les parents resteront sereins et ne se feront pas le moindre souci, il n’est pas interdit de les tenir informés.
5. Le Ari zal avait l'habitude de se tremper au Mikvé très fréquemment, mais lorsque sa maman - Sarah - lui a fait part de son inquiétude quant aux risques encourus, il a renoncé à sa manière de faire [durant six mois] pour ne pas la contrarier et pour ne pas lui causer la moindre déception ou le moindre chagrin [étant donné qu’il s’agit d’une GRANDE MESURE DE PIÉTÉ, mais non d’une MITSVA à proprement parler]... Témoignage de l'un de ses élèves, Rabbi Yonathan Saguiss dans Cha'ar Roua'h Hakodech, Darouch 3, page 9.
6. Si les parents demandent à l’enfant de ne pas respecter une MITSVA car cela les dérange, la Mitsva de les écouter n’est pas en vigueur.
Voir Rachi sur Chémot, chapitre 19, verset 3, passage Véète Chabétotay Tichmorou, Choul'han 'Aroukh Yoré Déa, chapitre 240, Halakha 15-16.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.