Chalom Rav,
Une personne qui est atteinte de maladie psychologique (anorexie, pédophilie, trouble de la personnalité...) est-elle à condamner autant qu'une personne plus "consciente" de la gravité de ses actes ?
Exemple :
1. Une anorexique qui décide de jeûner le Chabbath fait une 'Avéra, mais est-elle "excusée" parce que l'origine de cette faute provient d'une réelle maladie et d'une grande souffrance incontrôlable ?
2. Est-ce qu'un pédophile a encore un certain libre arbitre ou n'est-il dirigé plus que par ses sentiments au point de ne plus pouvoir dissocier le bon du mauvais ?
On entend souvent qu'il faut travailler sur soi, combattre son mauvais penchant, faire des Mitsvot etc., mais pour des personnes incapables de distinguer le bien du mal par réelle pathologie, la Torah est-elle aussi sévère avec eux ?
Que propose-t-elle pour leur rétablissement et leur Téchouva (à part la prière bien sûr) ?
L'introspection des juifs qui sont simplement attirés par le matériel, comme nous, ne suffit pas pour des gens aussi tracassés qu'eux...
Merci pour votre attention, cette question me travaille énormément, j'espère que vous m'éclairerez avec l'aide d'Hachem.
Kol Touv, et que D.ieu vous bénisse pour tout votre investissement au sein du peuple d'Israël !
Chalom Emma,
En effet, votre question n'est pas simple, et il est bien évident que D.ieu prend en compte le degré de difficulté de chacun face à l'épreuve.
Cependant; on ne peut pas dire qu'une personne souffrant de troubles d'origine pathologique est exempte de la responsabilité de ses actes, à moins qu'elle ne soit complètement atteinte par la folie, 'Hass Véchalom.
Dans la plupart des cas que vous avez cité, notamment la pédophilie, la personne malade a des moments de lucidité, et donc, même si au moment du crime elle n'a plus aucune maîtrise d'elle-même, elle sera quand même jugée et punie pour ne pas s'être prise en mains pendant les moments de lucidité.
En fait, dans le principe, cela n'est pas différent pour les personnes "normales". Nos Sages nous enseignent qu'une personne ne peut fauter que si un esprit de folie rentre en elle. Au moment précis de la faute, il se pourrait donc très bien que la personne ne soit plus du tout elle-même, cela se voit très clairement chez les personnes qui se mettent en colère.
Dans ce cas, sur quoi serons-nous jugés ? Sur les moments de lucidité pendant lesquels nous n'avons pas fait ce qu'il fallait pour ne pas retomber dans la faute; ou, pire encore, si on s'est mis soi-même en situation d'épreuve.
Kol Touv.