Bonjour,
Y a-t-il des références dans la Halakha ou la Guémara qui disent qu'il est bien d'assister à un cours de Torah ?
Dans le Choul'han Aroukh, il est dit de "fixer des temps d'étude", mais qu'en est-il d'assister à des cours de Torah donnés en public ?
Merci.
Bonjour,
L'étude la Torah est l'une des 613 Mitsvot.
C'est l'une des plus importantes Mitsvot. Voir Péa, chapitre 1, Michna 1, Rambam, Hilkhot Talmud Torah, chapitre 3, Halakha 3 et Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 246, Halakha 18.
Certains de nos maîtres font remarquer que ce chapitre du Choul'han 'Aroukh comporte 26 paragraphes. 26 est la valeur numérique du Nom d'Hachem, prononcé, le plus fréquemment, dans nos prières.
Elle incombe à chacun d'entre nous.
Je ne m'attarde pas, ici, sur l'obligation des femmes concernant cette Mitsva. Voir Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 246, Halakha 6.
Pour accomplir cette Mitsva, il n'y a strictement aucune différence entre le fait de s'installer face à un livre et le fait d'assister à un cours.
Depuis le don de la Torah [2448] jusqu'à l'époque de Rabbi Yéhouda Hanassi [3979], durant plus de 15 siècles, l'étude de notre Torah se faisait uniquement sous forme de cours, de bouche à oreille. Sa retranscription sur un quelconque support n'avait pas encore vu le jour [excepté les 5 livres].
Lorsqu'il est mentionné dans le Choul'han 'Aroukh [Ora'h 'Haïm, chapitre 155, Halakha 1 et Yoré Déa, chapitre 246, Halakha 1] qu'il est obligatoire de fixer des temps d'étude, cela inclut l'étude sous toutes ses formes : assister à un cours ou se plonger dans l'étude d'un livre. Il n'y a aucun doute à ce sujet.
Ci-dessous, quelques références :
Michna Broura, chapitre 155, passage 6,
Rambam, Hilkhot Talmud Torah, chapitre 4, Halakha 2,
Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 246, Halakha 9,
Le Talmud et les Midrashim sont parsemés de références à ce sujet. Voir, par exemple, Talmud Brakhot 27b-28a, Talmud Erouvin 13b.
Nous trouvons dans le Talmud la notion Yar'hé Kalla.
Elle fait allusion aux mois d'Eloul et d'Adar durant lesquels de grands rassemblements étaient organisés afin d'étudier les nombreuses lois de Roch Hachana, Yom Kippour, et Souccot [en Eloul], et de Pessa’h [en Adar].
On étudiait également certaines parties du Talmud. Voir Rav Ephraïm Fischel Weïnberger dans Yad Ephraïm, question 20, passage 5.
Yar'hé est le pluriel de Yéra'h, qui signifie mois.
Kalla fait allusion au Chabbath qui est qualifiée de Kalla - fiancée. Voir "Lékha Dodi Likrat Kalla".
Yar'hé Kalla sont, donc, les mois des fameux Chabbath durant lesquels on se rassemblait pour écouter les cours magistraux dispensés par les grands sages de l'époque.
A ce sujet, voir :
Talmud Betsa 25b, Rachi sur Talmud Brakhot 6b et 30a, Rachi sur Talmud Békhorot 60a.
Les données qui précèdent sont une infime partie de l'exposé réalisé par l'auteur de Yad Ephraïm, question 20, Rav Ephraïm Fischel Weïnberger.
D'après certains, il faut lire "Yar'hé Khalé".
Le mot Khalé fait allusion au cours dispensé par les grands maîtres. Voir Siddour Otsar Hatefilot, volume 1, page 704, dans "Iyoun Tefila".
Pour des détails supplémentaires concernant Yar'hé Kalla, voir 'Horev, volume 3, pages 112-118.
Il va sans dire qu'il faut développer une certaine indépendance dans l'étude afin de pouvoir accomplir cette si grande Mitsva à chaque instant de libre.
Tout n'a pas été dit à ce sujet.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.