Bonjour Rav,
Si quelqu'un fait 'Arvit (avec Minyan) lorsqu'il fait encore jour, est-il considéré comme étant entré dans le jour suivant (sachant que d'après la Torah, la journée commence à partir de la nuit) ?
Merci beaucoup.
Bonjour,
La question que vous posez a des conséquences pour de très nombreuses situations.
1. Premier exemple
La veille de Roch ‘Hodech, si l’on a prié 'Arvit et que l’on prend son repas avant la tombée de la nuit, faut-il rajouter « Ya'alé Véyavo » dans le Birkat Hamazone ?
Cette question est mentionnée dans le Michna Broura, chapitre 424, fin du passage 2 :
Si les fidèles du Beth-Haknesset duquel on fait partie ont déjà prié 'Arvit avant la tombée de la nuit, il faut réciter "Ya'alé Véyavo" dans le Birkat Hamazone si l’on prend son repas avant la tombée de la nuit, même si l’on n’a pas prié avec eux; et à plus forte raison si l’on a prié 'Arvit.
Le soir de Roch 'Hodech, une fois la nuit tombée, il est obligatoire de rajouter le passage "Ya'alé Véyavo" dans le Birkat Hamazone même si vous n'avez pas encore récité la prière de 'Arvit.
2. Second exemple
La veille de Chabbath, il est possible de prier 'Arvit dès le Plag Hamin’ha. Dans un tel cas, il est obligatoire de lire à nouveau les trois paragraphes du Chéma', après la tombée de la nuit.
Après 'Arvit :
Il est possible de réciter le Kiddouch et de consommer le premier repas de Chabbath.
Il est strictement interdit de faire des travaux interdits.
Voir :
Choul’han ‘Aroukh, chapitre 261, Halakha 4.
Choul’han ‘Aroukh, chapitre 263, Halakha 11.
Choul’han ‘Aroukh, chapitre 267, Halakha 2.
Selon le Michna Broura, passage 5, il est préférable de consommer un Kazaït de pain après la tombée de la nuit.
3. Troisième exemple
Dans certains cas, Chabbath, en fin de journée, il est permis de prier 'Arvit avant la tombée de la nuit [à partir du Plag Hamin’ha]. Voir Choul’han ‘Aroukh, chapitre 293, Halakha 3.
Dans une telle éventualité :
On dira "Ata ‘Honanetanou" dans la 'Amida.
Il est permis de réciter la Havdala.
On n’allumera pas la bougie durant la Havdala.
Il est encore strictement interdit de faire des travaux interdits.
Il est permis de manger ce que l’on désire après la Havdala, même si la nuit n’est pas tombée. Voir Michna Broura, chapitre 299, passage 22.
Il y a encore d’autres exemples, mais suffisons-nous de cela pour l’instant.
Je suis à votre disposition, Bé'ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.